A chacun sa fermeture !
Et oui la fermeture arrive déjà. Déjà six mois sont passés et il va bientôt être temps de ranger son matériel de pêche de la truite en rivière et va commencer, pour certains, la longue attente hivernale pendant laquelle beaucoup de pêcheurs arrêtent de pratiquer leur loisir.
Ces pêcheurs ne recherchent que la truite en rivière et de ce fait, doivent s'abstenir pendant une longue période. La moitié de l'année.
Dire au revoir aux rivières de première catégorie est un moment spécial et chacun le fera à sa façon.
Certains vont avoir comme objectif de prendre leurs dernières truites et aller sur un « bon coin », alors que d'autres vont tout simplement aller sur leur endroit préféré pour passer ce dernier moment, là où ils aiment aller pêcher, dans ce lieu si particulier pour eux. Dans les deux cas, c'est un moment où l'on profite au maximum de ces dernières instants où notre soie virvolte au-dessus des eaux mouvementées d'une belle rivière.
C'est loin d'être une fête, contrairement à l'ouverture, mais pour autant c'est un moment que l'on apprécie, avec tout de même un petit pincement au cœur !

Prolongation pour certains !
La période de fermeture est longue voire très longue pour la première catégorie. La pêche de la truite ne dure finalement que six mois !
Pour certains, la fermeture dans leur département est décalée, et ces pêcheurs chanceux, peuvent encore profiter pour quelques jours voire semaines.
D'autres iront à l'étranger, comme en Espagne, où la pêche reste ouverte jusqu'en octobre.
En France l'ouverture est assez précoce, à mon avis, et la fermeture l'est également. Je pense sincèrement qu'il serait possible de décaler ces deux évènements pour l'adapter aux poissons.
En début de saison à la mi-mars, les truites sont à peine remises du fraie et il serait peut être judicieux de les laisser encore un peu tranquilles et se refaire une santé avant d'ouvrir la pêche.
La fermeture pourrait être aussi décalée, car tout le mois de septembre et début octobre, les truites se nourrissent à nouveau et sont en pleine forme avec la baisse des températures de l'air et de l'eau. Le fraie n'a lieu qu'à la mi/fin novembre, décembre et janvier selon la situation géographique. Donc pourquoi fermer si tôt ?
Peut être que dans quelques années, les instances de la pêche vont se pencher sur ce sujet et prendre de meilleures décisions. A mon avis commencer plus tard, et faire une fermeture décalée serait plus respectueux du cycle des poissons. Les pêcheurs pourraient profiter un peu plus également !

Il n'y a pas que la pêche de la truite !
Bien entendu il n'y a pas que la truite en première catégorie !
La pêche de l'ombre permet de continuer un petit peu en arrière-saison. Sur certaines rivières, la pêche est encore possible jusqu'à la mi-novembre, voire plus tard.
De nombreux pêcheurs de truites vont donc aller se faire plaisir sur la Dordogne, ou encore l'Allier par exemple, et ainsi prolonger leur saison.
Mais une fois cette fermeture des rivières à salmonidés (truite et ombre), de nombreux pêcheurs arrêtent de pêcher. C'est bien dommage, car il y a encore de nombreuses options pour continuer à pratiquer son loisir favori dans notre beau pays.
Les pêcheurs de truite, peuvent aller pêcher en réservoir, car il en existe un peu partout en France. Certains sont de vrais beaux lacs sauvages, d'autres plus artificiels, mais dans tous les cas, la pêche de ces poissons élevés en pisciculture a de nombreux avantages :
- Pratiquer la pêche et continuer à se faire plaisir.
- S'entrainer à lancer et se perfectionner pendant la longue période de trêve.
- Mais aussi apprendre la pêche en lac, même si ces poissons ne sont pas sauvages, elles deviennent vite ensauvagées, et il faudra connaitre toutes les techniques pour arriver à les prendre tout au long de l'hiver ! C'est une pêche bien plus intéressante qu'il n'y parait !

Il est aussi possible de pêcher les carnassiers d'eau douce notamment le brochet, mais aussi la perche avec un matériel léger, ces poissons sont très amusants à prendre. Le sandre est souvent moins facile à capturer, mais dans certains rivières, lacs et étangs, sa pêche est possible avec succès. Nous avons tous à proximité un lac ou étang où ces pêches peuvent être pratiquées.
L'aspe se développe sur plusieurs fleuves, et ce carnassier explosif est vraiment intéressant à prendre à la mouche même en automne et début d'hiver.
La pêche en mer du bar est également possible jusqu'à fin décembre, et la fin de l'année est souvent propice à la capture de très gros spécimens. Que ce soit en estuaire, ou sur la côte, le bar prend bien la mouche tout l'automne et en début d'hiver, si la météo le permet.
Puis il y a les voyages de pêche, avec la pêche en mer exotique pour le bonefish, tarpon, permit et carangue, ou encore de belles destinations pour ceux qui restent sur la truite comme l'Argentine, le Chili mais aussi la Nouvelle-Zélande.
Ne rangez donc pas votre canne tout de suite. Profitez de toutes ces options et pratiquez la pêche à la mouche le plus souvent possible. Être un pêcheur éclectique permet de savoir s'adapter, d'analyser les milieux et les poissons et d'être un bien meilleur pêcheur !