Une jolie randonnée le long de l'Ubayette
Depuis Barcelonnette ou Jausiers, il faut monter par la route qui mène au Col de Larche pour arriver au village de Larche, se garer près de l'office du tourisme et prendre la navette qui vous permet de monter jusqu'au parking ou début la randonnée. Il est également accessible en voiture avant 8 heures et après 17h30 en cette saison.
Depuis ce point, il faut compter 1h30 de marche pour un marcheur occasionnel pour arriver au lac du Lauzanier. C'est une randonnée assez facile et ludique même si la dernière phase est bien à pic et caillouteuse.
Le sentier suit une magnifique petite rivière : l'Ubayette, l'un des affluents principaux de la haute Ubaye. Cette année les niveaux sont très bas et je ne tente même pas d'y pêcher, car je pense que la plupart des poissons ont dévalé dans la partie aval, voire dans l'Ubaye.
J'y ai pêché avec succès il y a quelques années en arrière et les truites, malgré leur petite taille, sont sauvages et magnifiques ! C'est un petit torrent rapide très agréable à pêche en sèche, sèche-nymphe ou nymphe au fil.
Lors de cette belle ascension jusqu'au lac, le paysage est splendide, et il est possible de voir et d'entendre de nombreuses marmottes. Un régal pour les petits et les grands. Parfois des chamois peuvent aussi être aperçu.

Une petite partie de pêche juste pour le plaisir !
Nous arrivons en fin de matinée, et après avoir observé les marmottes et marché sur les bords du lac, nous pique-niquons avec ma fille de 9 ans qui vient de faire sa première randonnée en montagne et qui voulait absolument aller voir le lac et faire la rencontre de ses premières marmottes et marmottons, nombreux sur ce secteur.
Le lac a les eaux cristallines et les eaux sont normales, malgré des débits très bas partout dans la région. Il fait un peu plus de 3 hectares et offre des zones profondes, mais également de belles bordures avec des secteurs moins profonds riches en herbiers. Au-dessus se trouve un autre lac, mais d'après les informations récoltées, les eaux y sont basses cette année et il serait moins poissonneux.

J'aperçois quelques gobages pendant notre collation, malgré le vent, mais le temps est au beau fixe et pas d'orage (fréquent en été) prévu aujourd'hui. Je suis impatient de pêcher car cela fait de très nombreuses années que je n'ai pas pêché en lac d'altitude. Nous sommes ici à 2240 m au cœur du Parc du Mercantour.
Je monte ma canne SAGE R8 core en 9 pieds soie de 5 sur laquelle est montée une soie flottante RIO Gold WF5F. Je fixe tout d'abord une imitation de grillon en taille 10 sur une pointe en 15° pour éviter le vrillage. J'observe l'eau et vois quelques poissons actifs mais pas de mouches en vol. Les truites doivent prendre des terrestres ou des chiros qui émergent car ce lac profond est riche en herbier sur certaines zones.
En longeant les bordures, je n'aperçois pas de truite en maraude que j'aurai apprécié pêcher à vue. Je décide donc de pêcher l'eau jusqu'à ce que je puisse repérer des gobages.

Quelques gobages me permettront de faire monter plusieurs truites sur des terrestres
Cela ne prendra pas longtemps avant que quelques truites ne montent en surface, mais comme souvent en lac les poissons se déplacent en permanence.
Je lance ici et là et mon « impatience » me fera rater un premier poisson qui viendra prendre violemment ma sauterelle à plus de 20 m du bord. Je ferre trop tard ! J'étais en train de chercher des gobages au lieu de rester concentré sur ma mouche. Mon temps de pêche est restreint, car je suis avec ma fille et je ne pourrai que pêcher une heure et demi ou deux !
Puis, j'aperçois un recoin moins profond où les truites ont l'air un peu plus actives même si les gobages sont sporadiques.
Je lance proche d'un remous, en me plaçant entre des randonneurs qui prennent le soleil. Ils sont nombreux à cette époque et ce n'est pas possible de pêcher sur tous les postes.
Quelques minutes plus tard, une jolie fario de souche méditerranéenne viendra prendre ma mouche et cette fois j'ai bien été attentif et ferré dans le timing. Elle est piquée et se débat. Ma fille accourt pour venir voir ma prise. Elle a une superbe robe. Je la remets vite à l'eau.

La sauterelle ne semble pourtant ne pas être la proie la plus recherchée malgré qu'il y en ait partout autour du lac et du vent pour les faire tomber dans l'eau ! Après avoir insisté un peu, je vois d'autres gobages mais pas de résultat. Je monte donc un petit moucheron en taille 18 avec une aile en poly-yarn bien visible, ce qui ne sera pas du luxe vu la taille de ma mouche et les gobages qui sont à distance. Quelques lancers et une truite plus modeste vient s'en saisir. Chouette !
Puis le vent forcit et les gobages deviennent plus rares, et ma fille s'impatiente. Je décide d'en rester là. Je suis content d'avoir pu y lancer mes mouches et voir ce lac magnifique qui me donne envie d'y revenir seul avec tout le matériel nécessaire pour pêcher dans toutes les couches d'eau. Je ne connais pas le peuplement de ce lac, mais il est très agréable à pêcher et très beau. Cela vaut vraiment le détour et le conseil aux pêcheurs en vacances dans le coin.