Une météo correcte
Ce premier jour de grandes marées était coché sur le calendrier, car c'est le seul jour de la semaine où la météo est presque correcte. Avec 101 de coefficient, ce n'est pas descendu assez. Avec le vent à 30/40 km/h d'ouest, cela a bloqué le descendant. Heureusement, la parfaite connaissance des spots m'aura quand même permis de faire une belle marée.
Tout commence à la mise à l'eau par la recherche des bars sur un bord de plateau. Ils sont là, dans 5/6 mètres d'eau et répondent sur un 3DB Jerkbait de couleur claire avec ventre blanc. J'en prélèverai un de 50 cm puis file vers mon spot à calamars.

J'ai fait un montage Tataki, cette fois-ci de couleur bleue, avec un Magnet SS en bas et une calmero ultra mini en haut. Montage gagnant. Je commence par un joli escadron de seiches qui repartent aussitôt à l'eau, je ne les garde pas. Puis arrivent enfin les calamars, pendant une heure cela s'enchaîne, avec quelques jolis tubes, et même des doublés. Puis ça s'arrête d'un coup.


L'estran n'est pas encore assez découvert pour se poser, j'en profite pour peigner la zone au leurre de surface, sans succès. Puis juste sous la surface, sans succès également. J'ai fait nager une bonne douzaine de leurres mais je n'ai pas de client. C'est encore le 3DB Jerkbait monté en hameçons simples qui me vaudra la prise d'une très jolie vieille qui profitera de mon mauvais placement, à cause du vent qui met le kayak de travers, pour aller se planquer dans des laminaires. Heureusement elle est bien piquée et j'arrive à remonter vers elle pour la sortir des algues et la hisser au kayak. Le temps de faire un seelfish, elle repart dans son élément.

Un peu comme les champignons
Il n'y a plus assez d'eau pour pêcher correctement alors j'en profite pour essayer de repérer quelques crabes dans le sable, le vent s'est renforcé et la surface de l'eau est ridée. Il reste 50 cm d'eau sur mes spots spéciaux. Je pose le kayak sur un morceau de caillou et je commence la recherche. C'est un peu comme les champignons, une fois que l'on a l'image du crabe et surtout la forme dans le sable, on les repère assez bien. J'en dénicherai une vingtaine, la moitié sont des femelles et repartent direct à l'eau. Les autres sont des gros mâles à grosses pinces. Je garderai les 3 plus gros pour un bon repas et les autres retournent se cacher dans le sable.

Ma pêche est faite, mais j'ai encore une demi-heure devant moi avant la pause casse-croûte. J'en profite pour récolter une vingtaine de grosses praires qui seront dégustées ce soir crues, avec du pain beurre et un vinaigre d'échalotes, c'est vraiment un régal. Le vent ne s'arrête pas et sera encore plus fort demain et après demain, rendant non sécure une éventuelle sortie, je resterai au chaud, de plus de l'orage est possible et je ne vais pas sur l'eau par temps d'orage…

Je profite de la pause casse-croûte pour nettoyer le poisson gardé et les calamars, les goélands sont contents… Cette fin d'été est vraiment bizarre côté météo, les créneaux sont rares et les prévisions à venir ne font pas plaisir. Je suis content de ne pas avoir raté cette journée mais sans une bonne connaissance du spot, cela aurait été très compliqué.
À la fin de l'article, j'ai mis la vidéo de cette belle matinée calamars, coquillages et crustacés. Sur le challenge émissoles de samedi, seules 6 émissoles ont été sorties en bateau. En kayak, nous sortons notre épingle du jeu grâce à une grande roussette piquée à la sardine. Un poisson assez rare en rade de Brest.