C'est avec plaisir que nous retrouvons une fois de plus Tony pour débriefer de cette nouvelle journée de confrontation du Zander Pro. Exit les longues cannes et la marche, il est temps de revenir à des pêches bien plus modernes du sandre, à savoir la verticale et la recherche des poissons pélagiques.
Salut Tony, premier lancer, premier doublé ! Nous aurions presque été déçus que ça ne commence pas comme ça !
Tony Niedz - Et ben oui ! On est retourné sur la zone du premier jour et une nouvelle fois on tombe dessus. Comme c'est le matin on profite d'une période d'activité, les poissons sont là donc on prend ceux qui sont actifs directement. Dans cet épisode, on a le droit de pêcher avec deux techniques différentes à savoir, la verticale et le linéaire, donc avec Stéphane on alterne afin de trouver celle à laquelle les poissons répondent le mieux.
Quand ça rentre dès le début, c'est très encourageant et ça met en confiance? C'est aussi pour ça qu'on avait décidé de repartir sur le spot du premier jour, pour toucher des poissons rapidement. Et effectivement on prend 5-6 poissons tout de suite. Ensuite, ça va se calmer un petit peu...
C'est la pluie qui a fait bouger les poissons selon toi ?
Tony Niedz - Non ! C'était simplement le schéma classique. Comme tous les jours, on cherche et on prend quelques poissons actifs à droite à gauche puis on essaie de passer de spot en spot pour les trouver donc voilà, en début d'épisode on cherche, tout simplement. Un très gros inconvénient, que l'on a pas forcément beaucoup vu à l'écran, c'est qu'il y a beaucoup de vent et du coup, on est obligé de choisir uniquement des spots qui sont abrités. Forcément ça limite notre répertoire. C'est trop compliqué de pêcher en plein vent et on ne le voit pas trop à l'écran mais sur Orellana, quand le vent rentre, ça souffle vraiment !
Malgré la pause à cause de l'orage et le vent vous terminez à 35 sandres tout de même... Grosse journée ?
Tony Niedz - Ouais ! A un moment, à force de faire des sauts de puces entre les spots on finit par les trouver et comme on a le droit de pêcher en verticale, on pêche sur eux en 10g. C'est très léger mais les poissons sont réactifs sur cette présentation et beaucoup moins en linéaire. On ne le voit pas à l'image mais la matinée est longue et on a vraiment beaucoup alterné entre verticale et linéaire. Clairement, sur cette journée il n'y avait pas photo en terme de rendement en verticale vis-à-vis du linéaire. On trouve les poissons, la profondeur à laquelle ils se situent et ça devient simplement de la cueillette en fait !
C'est un peu le même déroulement que la pêche du bord, bouger pour trouver la concentration de poissons et après c'est parti. Et quand on a un bateau qui fonctionne bien, notamment celui d'Extremadura Pro Fishing, avec 70 chevaux, tu peux prospecter assez vite l'ensemble de tes spots, même si c'est vrai qu'avec le vent on a dû limiter un peu la vitesse lors des déplacements...
On voit Dietmar Isaiach expliquer qu'il attend que le courant soit lancé pour débuter la pêche on se dit presque qu'il va prendre des bars !
Tony Niedz - C'est un peu ça ! Alors moi je suis complètement fan de son analyse et de ses explications parce que c'est exactement comme ça que je pêche le sandre dans le coin où je vis, sur la Vilaine. Je le rejoins totalement. On voit qu'il y a une mise en activité lors de la descente des eaux et ça se vérifie très souvent surtout les cours d'eau qui sont soumis au mouvement de marée, il y a plus d'activité lorsque le niveau d'eau et le jus vont redescendre. Sur la Vilaine c'est un petit peu différent car le courant est soumis au barrage d'Arzal. Néanmoins, il demeure une logique de marée. Dietmar Isaiach est clairement dans une analyse précise sur comment identifier ses spots et comment les pêcher. J'ai beaucoup aimé cette analyse de départ.
On voit aussi dans cet épisode qu'il y a beaucoup d'équipes qui pratiquent le Sharpshooting. C'est très intéressant et on apprend beaucoup de choses sur le comportement des sandres.
Tony Niedz - Effectivement, on voit que les équipes qui pratiquent la pêche pélagique sont entrées dans le game et font de jolis poissons !
Là c'est pareil, je bois un peu les paroles de Freddy Harbort et Timo Rosche quand ils expliquent que les sandres peuvent faire 20 ou 30 km par jour. Ils donnent des informations capitales ! C'est important pour comprendre la pêche et le comportement des poissons. Par exemple, sur le fait que les gros poissons arrivent tout doucement par en-dessous pour attaquer leur proie. C'est vraiment hyper instructif et moi qui ne pêche pas comme ça, ça me donne vraiment envie de m'y mettre. Alors évidemment, il faut avoir le matériel mais ça ne se limite pas à ça. Il faut avoir les milieux, les plans d'eau qui s'y prêtent bien avec suffisamment de profondeur pour pouvoir mettre en application cette approche.
On a pu voir dans les commentaires ou sur les réseaux sociaux qu'il y a beaucoup de gens qui ont critiqué un petit peu cette façon de pêcher alors que moi au contraire je pense qu'on est sur une technologie d'avenir et que beaucoup de gens, d'ici une dizaine d'années, seront peut-être nombreux à pêcher le sandre comme ça. Avec l'évolution des échosondeurs, et évidemment avec la baisse des prix, ça ne pourra que se démocratiser.
C'est d'ailleurs assez incroyable de voir le temps qu'un sandre peut prendre à observer un leurre avant de l'attaquer, ou de le refuser d'ailleurs !
Tony Niedz - Oui, c'est ça ! On ne le voit pas trop à l'écran mais on a le même type d'informations au sondeur lorsque l'on pêche en verticale, on voit parfaitement les poissons suivre et redescendre. Ce sont des pêches que je trouve passionnantes et vers lesquelles j'ai envie d'évoluer. Je pense que tout pêcheur de sandre a, à un moment, envie d'essayer.
Le revers de la médaille c'est que c'est une pêche qui se pratique surtout en solo.
Tony Niedz - Oui, c'est forcément un des gros problèmes de cette pêche mais c'est comme la pêche à vue, on n'attaque jamais un poisson à deux, ce qui est logique, pour ne pas l'effrayer et pour pouvoir lui présenter le leurre correctement. Donc oui, c'est une pêche solo, mais après ça peut être chacun son tour comme ils font chez Westin. Une fois mon tour… Une fois mon tour (rires)!
Le Top 5 et le Big Fish risquent de se remporter avec cette technique. Du coup, quel est ton pronostic ? Westin, Quantum, Abu Garcia ?
Tony Niedz - Moi je vois bien une des deux équipes, Abu ou Westin effectivement. Westin est bien parti pour l'instant pour aller chercher 1 ou 2 points. Mais Abu, si vous avez bien suivi, on les entend dire à un moment qu'ils ont trouvé énormément de poissons sur la zone mais qu'ils ne sont pas actifs. Ils expliquent ensuite que les gros poissons ont des périodes d'activité très courtes, de l'ordre de 20 à 30 minutes. S'ils tombent sur une fenêtre d'activité dans l'après-midi, ils peuvent très bien, dans un espace de temps très court, faire la différence. Ils peuvent faire un carton et ça peut être radical au classement. Westin, de leur côté, ont tout de même des conditions météorologiques qui sont plus compliquées que la Hollande et c'est pas évident pour pêcher.
A un épisode de la fin vous n'êtes pas en tête de classement, on espère un retournement de situation !
Tony Niedz - Pour l'instant non, on est pas sur la première marche du podium mais tout est possible ! Ces 2 points pris par Nays sur la pêche du bord nous font vraiment mal car notre stratégie, comme je l'ai dit, c'était de prendre 3 points pour le nombre et que les autres se partagent les points chaque jour. Mais sans spoiler, on ne fera pas un 102 au dernier épisode ! (rires)
Il y a eu un changement de format par rapport à Perch Pro et Fly vs Jerk. En cas d'égalité, ce n'est plus le Big Fish mais le Top 5 sur 3 jours qui départage les premiers ex-æquo. C'est plutôt une bonne formule !?
Tony Niedz - Oui, c'est une bonne formule. La régularité sur les gros poissons est mise en avant mais bon, Nays a déjà un Top 5 de fou sur ces deux premiers jours. Kanalgratis est habitué à garder du suspense jusqu'au bout donc je pense que ce dernier épisode va être décisif pour déterminer le vainqueur.
Tony, hâte d'être à la semaine prochaine pour voir si tes chaussettes ont séché entre temps !
Tony Niedz - Ah oui ! Elles étaient vraiment très très humides mais habituellement en Espagne on peut pêcher en Converse ! (rires)
