Interview / Zander Pro, le Off avec Tony épisode 2 : bilan sur la stratégie de l'équipe Rodhouse/Fiiish

L'épisode 2 de Zander Pro vient de se terminer et les premiers points ont été distribués à la fin de cette première journée. La lutte est acharnée et les points bien répartis ce qui promet un suspense intense jusqu'aux dernières minutes. Une fois de plus, Tony nous livre ses impressions et nous dévoile ce qui ne se voit pas à l'écran...

Tony étant encore en Espagne pour taquiner sandres, brochets et black bass à l'heure de la diffision du second épisode de Zander Pro, c'est seulement dimanche matin que nous nous retrouvons pour débriefer. Forts de leur premier point, nous revenons ensemble sur la stratégie mise en place par l'équipe Rodhouse/Fiiish.

Orenalla et son fameux pont !
Orenalla et son fameux pont !
Orenalla et son fameux pont !

Salut Tony, un point à la fin de ce premier jour, j'imagine que c'est beaucoup de soulagement et que ça confirme votre stratégie ?

Tony Niedzwiedz - Exactement ! La stratégie du début c'est de prendre un point par jour pour la quantité. Pour l'instant, ça fonctionne mais est-ce que ça va fonctionner sur les 3 jours, cela on verra. Là on a vu de gros poissons pris la nuit, c'était prévisible. J'aime beaucoup ces pêches de nuit, ça amène du suspense et de l'intensité. On a clairement des clients en face. Ils font une pêche très très correcte avec une très grosse moyenne et des poissons magnifiques. Mais bon, maintenant on a un point donc déjà on ne sera pas « Fanny au bar » comme on dit ! A ce stade nous sommes 3ème à égalité et c'est le plus gros poisson qui départage. Affaire à suivre dans les épisodes à venir...

Donc clairement la stratégie pour vous c'est de marquer un point par jour sur le nombre et que les 5 autres équipes se partagent les points du Big Fish et du Top 5 ?

Tony Niedzwiedz - Oui ! Après on espère toujours un Top 5 ! Les pêches du bord sont quand même très différentes des pêches en bateau donc pourquoi pas aller chercher le point du Top 5 du bord...

La stratégie est claire pour Tony et Stéphane, prendre le point du nombre chaque jour.
La stratégie est claire pour Tony et Stéphane, prendre le point du nombre chaque jour.

Est-ce que tu peux nous parler un peu de la situation du sandre en Espagne ?

Tony Niedzwiedz - Le sandre en Espagne n'est pas forcément très bien vu car il a la capacité de décimer un milieu. Quand il apparaît, il explose très vite et c'est un excellent chasseur. Il y a eu plusieurs lacs comme ça où il y a eu un problème avec le sandre. Ce sont des machines à chasser et à se nourrir simplement. Ils chassent la nuit, s'organisent et ont une énorme capacité de reproduction. De surcroît, les milieux espagnols font qu'il se développe très vite. Il était présent sur le Garcia, le lac qui en amont dans d'Orellana, et il est passé par les différents barrages. Cela fait 3 ans qu'il est présent sur Orellana. Maintenant, dans ce lac, il y a des black-bass et des brochets et il y a de la nourriture en quantité donc on ne sait pas comment ça va évoluer mais ça va se réguler. Simplement, on ne sait pas comment va se passer cette régulation, ni combien de temps cela va prendre. Là, j'en reviens. J'ai repassé une semaine chez Extremadura Pro Fishing avec mon ami et guide, Zoilo. On va en reparler car c'est la face cachée du Zander Pro. Ils nous ont aidé, ils nous ont donné des informations capitales et proposé une intendance de fou. Julie et Stéphane, les propriétaires du centre de guidage, nous ont loué le bateau, le 4X4, etc, pour mener à bien cette édition et ils nous ont donné les informations essentielles.

Le Black Minnow French paradise a particulièrement bien fonctionné en Espagne.
Le Black Minnow French Paradise a particulièrement bien fonctionné en Espagne.

Est-ce que tu penses que les autres équipes, dans les milieux qu'elles pêchent, en Hollande notamment, peuvent rivaliser sur le nombre?

Tony Niedzwiedz - Oui, évidemment, tout est possible ! Comme on peut le voir sur cet épisode avec l'équipe Nays qui fait une belle pêche et qui finit à 18 poissons avec une moyenne exceptionnelle ! Donc oui, on n'est pas à l'abri. Ils peuvent tomber sur un spot où il y a beaucoup de poissons actifs et puis nous on peut passer à côté de la pêche. 18 poissons, pour du sandre, c'est quand même pas rien, c'est même un beau score ! D'ailleurs, à un moment ils le disent clairement que ça ne leur fait pas peur et qu'ils vont essayer d'aller chercher le point du nombre. Au premier call, quand on annonce 14 poissons, ils ne sont pas du tout inquiets. Avec ce poisson, de toute façon, tout est possible! Et puis la Hollande et la Finlande sont quand même des pays très réputés pour le sandre, ce sont des milieux qui produisent des très jolis poissons, qui n'ont pas du tout la même morphologie qu'en Espagne, ils sont épais ! Maintenant, on ne les pêche pas du tout de la même façon. On peut voir qu'en Espagne on pêche hyper fin, on pêche avec des cannes extrêmement sensibles, tactiles et donc les sensations lors des touches sont quand même énormes. En Hollande, tout de suite on pêche avec 20-30 grammes de tête plombée et sans doute des cannes de puissance 20-60g ou 20-80g, je ne sais pas exactement. Mais bon de toute façon, on voit clairement que la pêche n'est pas du tout la même, que ce n'est pas la même approche, ni le même milieu.

Le big fish de l'équipe Abu Garcia, à la dernière minute.
Le Big fish de l'équipe Abu Garcia, piqué à la dernière minute.

D'ailleurs Abu Garcia et Nays utilisent des leurres entre 20 et 22 cm, c'est un sizing qui me plaît bien !

Tony Niedzwiedz - Ben oui clairement, la taille du leurre tu l'adaptes au milieu, à ton approche et au poisson que tu recherches. Ils cherchent clairement des gros poissons ! Nous on sait très bien qu'en Espagne ces poissons-là n'existent pas et notre objectif c'est quand même la quantité donc on pêche principalement au Black Minnow  120 soit un leurre de 12 cm. Moi je pêche avec une tête Shore de 12g et Stéphane avec une tête Search de 18g pour pêcher un peu plus creux et davantage à gratter. On essaie de pêcher un peu différemment et on essaie d'alterner les hauteurs d'eau et la façon de pêcher. Là, on voit au premier épisode qu'on démarre fort le matin parce qu'il y a cette période d'activité. Ensuite, on a un creux l'après-midi mais on finit à 30 poissons, ce qui est quand même un beau score pour une pêche de sandres.

D'ailleurs est-ce que ce score correspond au préfishing ?

Tony Niedzwiedz - Non, comme je le disais la semaine dernière, la pêche a changé en raison de la dépression. Pas le matin comme on l'avait dit, mais en journée. les choses se sont un peu compliquées en journée et à un moment on fait 3 poissons en 4h. Les poissons étaient un peu plus creux et moins actifs. Peut-être à cause de cette dépression, mais peut-être aussi que nous passons un petit peu à côté et que nous aurions dû pêcher différemment. On est resté sur une pêche assez rapide à chercher des poissons actifs alors qu'on aurait peut-être dû pêcher un peu plus léger, en 5g dans 13m d'eau, à soutenir les leurres lentement. Mais bon, comme d'habitude, on refait la pêche après ! On était resté dans notre idée du préfishing, c'est à dire, une pêche rapide à prendre les poissons actifs de spot en spot. On aurait peut-être dû dans l'après-midi aller sur une présentation plus lente et plus planante légèrement au-dessus du fond...

Tony en compagnie de Zoilo, le guide d'Extramadura profishing.
Tony en compagnie de Zoilo, le guide d'Extramadura Pro Fishing.

Ce poisson de 90 qui permet de ne pas partager le point du Big Fish avec Westin et puis finalement Nays et Abu Garcia qui pêchent au même endroit c'est vraiment une excellente nouvelle !

Tony Niedzwiedz - C'est exactement ça ! C'est clairement le scénario rêvé ! Maintenant, on ne sait pas ce qu'il va se passer. On sait pour le prochain épisode mais après c'est terminé, il n'y aura plus de call. C'est compliqué de faire des prévisions parce que dans cette pêche-là, tout est possible. On espère continuer à prendre un point par jour mais comme je disais tout à l'heure rien n'est fait. Westin va se retrouver aussi dans une pêche sans électronique mais bon Luc Coppens n'a pas besoin de ça non plus… Il a dû prendre des milliers de sandres du bord mais ça va forcément redistribuer un petit peu les cartes. Nays et Abu Garcia vont encore pêcher de nuit et ils risquent encore de faire un gros fish et Dietmar est aussi un pêcheur redoutable, tout autant que les autres.

Ca va être très intéressant ce nouveu concept de pêche du bord car c'est la première fois qu'il y a ce format.

Tony Niedzwiedz - C'est top car la pêche du bord c'est quand même la base du pêcheur quand on a pas les moyens de s'acheter une embarcation. Pas de bateau, pas d'électronique, on revient à l'essentiel. Nous, on nous voit moins nous servir de l'électronique mais clairement ça nous sert énormément ! Même si on ne le voit pas sur les deux premiers épisodes, ça nous permet de savoir si il y a des poissons sur la zone mais aussi de voir leur comportement, de savoir à quelle profondeur ils évoluent, de savoir s'ils chassent sur des ablettes. Cela nous permet de nous adapter beaucoup plus vite. Du bord, tu n'as pas cette possibilité. On n'est pas sur une pêche à vue à l'écho comme l'équipe Westin mais sur une approche où l'on scrute tout de même très souvent le sondeur parce que ça nous donne beaucoup d'informations.

Le classement à l'issue du premier jour de compétition.
Le classement à l'issue du premier jour de compétition.

Hâte de voir ce prochain épisode du coup, voir comment les cartes ont été rebattues !

Tony Niedzwiedz - Oui, nous sommes tous impatients ! Et puis ça va être le dernier épisode avant l'inconnu. En tout cas, ce qui est vraiment cool c'est encore, je le répète, de prendre un point devant ces équipes-là !

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