Comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin…
La saison de pêche au thon rouge touche doucement à son terme. Sur le papier, il reste encore un mois, mais la réalité en mer est bien différente : les conditions météo se dégradent, rendant les sorties de plus en plus rares. Et je dois avouer qu'à ce stade, la traque d'autres espèces commence à me manquer un peu.
Chaque année, j'attends avec impatience la mi-juillet, ce moment où je mets tout le reste entre parenthèses pour me consacrer entièrement à la pêche du thon rouge. Pendant trois mois, cette passion me fait vivre des instants intenses : des rencontres inoubliables, des moments de doute, d'adrénaline, de joie et parfois de frustration…

Mais comme souvent, vient le moment de tourner la page. À la fin de la saison, je ressens toujours ce besoin de retrouver d'autres sensations, de me recentrer sur la pêche du bar.
L'automne et le début de l'hiver offrent alors les meilleures conditions pour traquer les gros poissons, dans une ambiance bien différente, mais tout aussi passionnante.
Une session compliquée malgré une belle densité de poissons
Comme chaque année, nous constatons un comportement différent en début de saison. Les poissons sont plus méfiants et difficiles à approcher. Certaines chasses pourtant très actives s'interrompent immédiatement dès que l'on s'en approche un peu trop.

Les thons, malgré une forte activité de chasse, se montrent bien plus difficiles à piquer. Ils semblent fuir après avoir vu défiler un grand nombre de leurres et de bateaux à proximité.
La frénésie alimentaire du début de saison n'est plus la même, rendant les poissons moins agressifs et beaucoup plus sélectifs sur les leurres.
Des poissons de petite taille
Le constat de cette dernière sortie est que les poissons présents sur la zone sont de petite taille. Alors qu'en Manche, la moyenne se situe entre 60 et 80 kilos, nous avons trouvé face à nous des poissons calibrés entre 40 et 55 kilos.

Pouvons-nous voir cela d'un bon œil en nous disant que la ressource se porte bien ?
Je n'ai pas le recul nécessaire pour l'affirmer, en revanche, le constat est là. Au fil des années, la densité de poisson en Manche a augmenté. Nous n'avons pas les gros spécimens présents en Atlantique ou sur la Pointe Bretagne, mais plutôt des poissons qui y viennent pour se nourrir durant leurs premières années.
Le popper qui sort du lot
Nous avons souvent tendance à proposer des leurres imitant au mieux les proies chassées par les poissons prédateurs. Mais face aux nombreux refus, nous avons choisi une autre approche : jouer sur la concurrence alimentaire en utilisant des leurres bien plus gros que les proies naturelles.
Pour cela, plusieurs options s'offraient à nous : soit un gros leurre souple, soit un gros popper capable de provoquer du bruit et de l'agitation en surface. C'est cette dernière option que nous avons retenue et elle a clairement porté ses fruits !

Le choix de poppers est vaste, mais un modèle en particulier s'est distingué : le Labana Big Shake. Il ne produit pas un gros splash en surface comme certains autres modèles. Lors de la tirée, il passe légèrement sous la surface et laisse derrière lui une fine traînée de bulles. C'est en animation linéaire, avec des pauses plus ou moins longues, que nous avons obtenu les meilleurs résultats.

Cette sortie était probablement la dernière de la saison 2025. Dans un prochain article, je reviendrai sur cette année particulière, globalement réussie, mais marquée par quelques périodes plus difficiles, où les poissons étaient soit introuvables, soit totalement désintéressés par nos leurres.
Place maintenant à la fin de saison, souvent très propice à de belles sorties en ciblant le bar !