Retour de session / Mon ouverture de la pêche de la truite à la mouche en Bretagne

Ouverture de la truite à la mouche sur les rivières bretonnes

L'ouverture est un grand moment que je ne rate jamais. Les conditions ne vont pas être faciles à la mouche avec les pluies précédents le week-end, mais j'aurai tout de même le plaisir de prendre mes premières truites de la saison !

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Comme l'an dernier, nous avons eu le droit à beaucoup de pluie juste avant le week-end de l'ouverture. Plutôt de bon augure pour la suite, mais de ce fait les conditions sont donc difficiles sur la plupart des rivières bretonnes avec des eaux hautes, teintées et froides.
J'irai donc sur les têtes de bassins pour trouver de l'eau plus claire et faire mes premières truites de l'année.

Rien de ne sert de courir, il faut partir à point !

Avec les fortes pluies, il faudra attendre la fin de matinée pour trouver des eaux moins teintées.

De toute façon en cette saison, les truites s'activent peu et c'est souvent aux heures les plus chaudes qu'il faudra être présent sur l'eau.

J'arrive donc sur le haut Jet vers 11 H 30 pour être prêt à pêcher entre 12 H 00 et 16 H 00.

Je commence au streamer et dès les premiers lancers, je dépiquerai une première truite de taille moyenne qui viendra sur une imitation de vairon montée sur une pointe plongeante lente afin de pêcher creux et doucement.

Je prendrai deux autres bonnes tapes, mais sans piquer les poissons. Les eaux s'éclaircissent et je vais donc changer de technique pour passer doucement et près du fond, car les truites sont souvent assez léthargiques et peu actives.

La pêche en nymphe au fil permet de pêcher près des postes et de prendre des truites dès le début de saison
La pêche en nymphe au fil permet de pêcher près des postes et de prendre des truites dès le début de saison

Pêche en nymphe au fil pour pêcher chaque poste lentement

Pour la nymphe au fil, j'utilise une canne longue Redington Strike 10 pieds soie de 2 ou 3, montée avec uniquement du fil coloré rose (maxima Glow en 18°). Puis je monte une section de 50-60 cm de nylon transparent de même diamètre pour faire une cassure visuelle, puis en dessous, un brin court de 30 cm de Rio two-tone comme indicateur de touche. En pointe, je mets un brin en 15° en fonction de la profondeur des coups à pêcher.

Ces longues cannes permettent de bien maîtriser les dérives des nymphes et de lancer à plus grande distance.

L'important est de bien choisir le poids des nymphes en fonction de la profondeur de chaque poste et la vitesse du courant. Il faut donc en permanence changer de mouche pour passer comme il faut.

Je monte une ORL avec tag orange et montée sur une bille cuivrée de 3mm en tungstène. C'est une très bonne mouche de début de saison avec laquelle j'ai très bien pêché à l'ouverture l'an dernier.

Dès les premiers passages, je prends ma première truite de la saison. Une fario sauvage bretonne, de petite taille certes (18 cm), mais magnifique. Et c'est la première de l'année ! Rapidement, je touche quelques poissons qui font plaisir. J'alterne et change le poids de la mouche, mais garde ce modèle en lièvre qui est très prenant et permet de ralentir la dérive tout en proposant une belle bouchée.

La première truite de la saison, ca compte!
La première truite de la saison, ça compte !

Des conditions difficiles pour la pêche à la mouche

Après cette première session du samedi, dimanche j'y retourne aux mêmes heures.

Je choisis un de mes parcours favoris à trois minutes de chez moi toujours sur le Jet. Les eaux ont baissé et se sont bien éclaircies. Je décide de pêcher qu'en NAF (nymphe au fil) comme hier. Les niveaux étant assez bas pour la saison, la nymphe devra bien fonctionner.

Après avoir pêché 30 minutes sans la moindre touche, un pêcheur descend tous les parcours que j'avais prévu de faire en venant vers moi. Avec ces niveaux, les truites vont certainement aller se planquer. Mais c'est ça aussi l'ouverture. On est rarement seul, et il faut faire avec ! On discute un peu, et comme hier, la pêche semble compliquée pour tout le monde. C'est normal, en plus cette année, il a fait froid la nuit, les niveaux font le yo-yo et les conditions ne sont pas idéales. Mais peu importe, le plaisir d'être au bord de l'eau est là et c'est bien le plus important.

Je pêche lentement et prospecte surtout les parties les moins rapides du courant, les courants lents et plus profonds, les bordures. Comme dirait un ancien pêcheur, il faut toujours pêcher le plus lent du rapide et le plus rapide du lent. C'est souvent là que se tiennent les poissons.

Toujours pas de touche après une heure de pêche. Je change souvent de poids et de modèle de nymphe, mais rien n'y fait. Je ne vois pas non plus de poisson partir devant moi. Elles ne sont peut-être pas dehors.

Bien choisir le poids de sa nymphe est primordiale pour réussir
Bien choisir le poids de sa nymphe est primordial pour réussir

Reprendre ses marques

Puis dans un joli trou profond, mon indicateur ralenti. Ferrage réflexe. Elle est au bout et saute à plusieurs reprises. La première « jolie » de la saison avec un poisson dans les 25/26 cm. C'est une belle truite pour ce secteur qui fait entre 4 et 7 m de large. Elles sont plus maigres que l'an dernier à la même époque. L'hiver a été plus froid et il est temps qu'elles reprennent des forces.

Un tacon (jeune saumon) viendra prendre aussi ma nymphe un peu plus tard, mais l'activité semble très calme. Il faut aussi reprendre ses marques pour pêcher juste. Pas facile aujourd'hui avec le vent qui gêne les dérives et les précipitations constantes depuis le début d'après-midi. Le fil colle à la canne et les lancers partent moins bien et sont moins précis.

Après une rapide pause déjeuner, vers 13 H 30 je repars pour 2 heures avant de retrouver la famille. Je décrocherai un premier poisson de belle taille en sautant à plusieurs reprises ! En hameçon sans ardillon, cela arrive plus souvent. Un magnifique poisson entre 28 et 30 cm.

Les coups ne sont pas faciles à pêcher sur ce secteur, car j'évite de rentrer dans l'eau au maximum pour ne pas piétiner les alevins de truites et de saumons encore vulnérables.

J'alterne entre lancer arbalète et lancers fouettés. Il va falloir encore que je nettoie un peu ce parcours, car les branches sont très nombreuses et empêchent de pêcher de nombreux coups.

De grosses averses me tombent sur la tête, puis de la neige fondue. La veste n'est plus étanche, et il est temps de rentrer au chaud pour prendre le goûter en famille au coin du feu.

Un bon moment au bord de l'eau. Vivement les prochaines sorties dans de meilleures conditions !

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