Pêche des poissons d'hiver en kayak, de nombreuses possibilités

Pêcher en hiver en kayak © Paul Duval

Les possibilités de pêche en kayak sur la pointe Bretagne sont encore intéressantes, il reste beaucoup d'espèces en activité et qui ne sont pas en période de reproduction. Profitons des créneaux et découvrons ces poissons d'hiver à rechercher.

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Décembre, janvier et février ne veulent pas dire qu'il faut laisser votre kayak au garage. Le bar est parti sur ses frayères, mais sur la pointe Bretagne, il est encore possible de se faire plaisir lorsqu'un créneau se présente. Voyons ce que l'on peut rencontrer, cette liste n'est pas exhaustive…

Le lieu jaune, une pêche d'hiver

L'espèce visée en priorité sur ces mois d'hiver est bien sur le lieu jaune (pollachius pollachius). Cette espèce vit rarement seule, sur nos spots ce sont souvent des petits groupes qui se déplacent en quête de nourriture. Ils se nourrissent de petits poissons, tacauds, chinchards, gobies et surtout lançons. Ils ne dédaignent pas non plus les céphalopodes et les crustacés, crabes et crevettes. Au moment de la reproduction, le lieu jaune se regroupe en grands bancs et descend dans des fonds inaccessibles avec nos kayaks, 150 à 300 m de profondeur. Sur nos côtes cette migration va dépendre de la température de l'eau, mais cela se situe vers la mi-février.

Du coup, connaissant ses habitudes alimentaires, on va le rechercher plutôt au leurre souple, des imitations de lançons ou de petits poissons, les tailles de 70 à 140 mm pour les corps sont les plus utilisées. Les fonds exploités vont de 20 à 50 m et on privilégie les tombants de chenaux ou les épaves s'il y en a. Par rapport au reste de l'année, les montages sont un peu plus costauds et les bas de ligne doivent être au moins en 30/100. Comme déjà expliqué dans un précédent article, c'est la méthode ascenseur qui est la plus adaptée.

Pêcher le lieu jaune
Pêcher le lieu jaune

Pêcher le cabillaud

Si l'on préfère rester près du fond, l'espèce convoitée sera le cabillaud (gadus morhua), de la même famille des gadidés que le lieu. Cette espèce aussi part au large quand l'eau est froide. Chez nous, en dehors des épaves, ces lieux de chasse ce sont les ridins. Ce sont des creux et bosses en forme de vagues sur le fond, sculptés par les courants de marée. Ce poisson est un opportuniste et il va avaler tout ce qui passe à sa portée, pour peu que cela traîne sur le fond.

C'est pour cela qu'il faut pêcher à gratter, avec les risques d'accroches que cela comporte. Ce poisson a plutôt la tête vers le bas et suit rarement un leurre qui remonte, sauf sur les épaves. Les leurres utilisés sont là aussi des leurres souples comme pour le lieu, les couleurs préférées d'hiver qui cartonnent sont le rose, le jaune, le rouge, en flashies c'est encore mieux. Ces poissons font en général 2 à 3 kilos pour les plus gros, pas des monstres, mais quel délice dans l'assiette.

On va aussi trouver un proche cousin des deux espèces précédentes, le tacaud. On le trouve sur les mêmes spots et il se prend sur les mêmes leurres. Il faut les consommer frais, ne les mettez pas au frigo.

La pêche du cabillaud
La pêche du cabillaud

En hiver, pêcher d'autres espèces

Pas de pêches d'hiver sans la recherche des céphalopodes, ils sont très présents sur nos côtes, pieuvres, calamars, seiches, on peut réaliser de très jolis paniers, ils adorent le froid… En rade de Brest, quelques espèces sont représentées, comme la dorade grise, on fait les plus beaux spécimens l'hiver, avant qu'elles n'entrent en frai. Là, on ressort les tenya/madaï et kabura. On peut booster les leurres appâts avec de la tentacule de céphalopodes et un appât miracle que j'utilise depuis pas mal d'années, la barbe de coquille St Jacques.

Pêcher les céphalopodes en hiver
Pêcher les céphalopodes en hiver

Pour finir la revue de détail quelques prises accessoires sont aussi possibles comme les grondins, les roussettes et le baliste qui est arrivé en rade il y a une trentaine d'années et qui maintenant se reproduit chez nous. Attention aux doigts avec ce poisson, sa mâchoire est redoutable… Comme vous le voyez, ne remisez pas votre kayak, il y a encore de belles sorties à faire, même en hiver.

D'autres espèces peuvent être recherchées
D'autres espèces peuvent être recherchées

Retrouvez en vidéo une sortie hivernale en kayak :

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