Les spots de bordures pour la pêche côtière du bar en bateau et comment les aborder

Les bars arrivent à la côte début avril et le recours au kayak ou a un bateau, même de petite taille, permet de prospecter une grande diversité de spots à quelques dizaines ou centaines de mètres de la rive.

L'envie de partir loin avec l'idée que les poissons sont plus nombreux et plus gros est toute naturelle lorsqu'on est face à l'océan. Pourtant elle est bien souvent fausse lorsque l'on évoque la pêche du bar. En effet, il s'agit là d'un poisson qui s'installe à la côte dès le printemps et qui se nourrit parfois à quelques centimètres du bord. Pêcher embarqué n'est pas forcément synonyme de pêche au large.

Ainsi, en bateau, on peut aisément réaliser l'intégralité de sa pêche à moins d'un mile des côtes sur des spots compris entre 0 et 5 mètres de profondeur. Sur ces spots, il est évident que l'on utilisera principalement des cannes légères d'une puissance 7-28 g par exemple et des leurres compris entre 5 et 20 g pour 10 à 15 cm.

Les parcs à huîtres

Les parcs à huîtres ou les parcs conchicoles sont évidemment d'excellents spots pour le bar et à quelques mètres du rivage. Ils offrent à la fois le gîte et le couvert et abritent bien souvent de très gros spécimens.

Pour les prospecter efficacement, il est évidemment que les leurres de surface sont tout indiqués, mais parfois, les bars refusent de crever ce miroir. Vous pouvez alors animer un shad rapidement pour que son paddle brasse l'eau et créé un sillage en surface, ou le laisser descendre un peu à conditions de choisir des modèles lestés de 5 g maximum et d'animer en linéaire canne haute.

Cependant, sur les extérieurs des parcs, où il est plus facile de gérer un combat, l'usage de leurres souples plus plombés et animés à la volée ou à gratter s'avère souvent très efficace.

La pêche dans le blanc est souvent productive lorsque l'on recherche les bars en bordure. Laissez travailler un shad à la guise du flux et du reflux au plus près de la roche...
La pêche dans le blanc est souvent productive lorsque l'on recherche les bars en bordure. Laissez travailler un shad à la guise du flux et du reflux au plus près de la roche...

Les plateaux rocheux

Les plateaux rocheux sont un spot typique de bordure. Les bars y sont nombreux à se faufiler dans le goémon de faille en faille à la recherche de crabes, crevettes, gobies et autres menus fretins. Il s'agit de zones où l'on peut pratiquer de grandes dérives afin de localiser les poissons.

Vous pourrez alterner toutes les techniques de pêche, mais les plus dynamiques comme la volée et le linéaire permettent de balayer rapidement du terrain. Sur des profondeurs de 5 mètres, vous pouvez alors utiliser des shad et des slugs de 5 à 10 g pour les animations lentes et de 15 à 20 g pour les récupérations plus rapides permettant de solliciter facilement les poissons actifs ou d'énerver les plus apathiques.

Sur les tâches de sable, vous trouverez régulièrement des lançons, Adaptez vos leurres !
Sur les tâches de sable, vous trouverez régulièrement des lançons, Adaptez vos leurres !

Les tâches sur le sable

Un des spots typiques à prospecter sont aussi les plages de sable ou de gravier. Si elles sont bien souvent assez vastes, la bonne stratégie consiste à se concentrer sur celles qui présentent des changements de substrats parfaitement identifiables aux changements de couleurs.

Ces tâches sombres représentent soit une roche, soit une tâche d'algues et constituent non seulement une source de nourriture supplémentaire, mais aussi un excellent poste d'affût pour les bars. La lisière de ces substrats est bien souvent la strike zone.

Sur ces spots, les bars se nourrissent de petits poissons, mais sont aussi souvent à la cueillette de crabes. S'il est évidemment possible d'employer l'ensemble des techniques, gratter à la lisière de ses tâches avec un leurre souple réserve de belles surprises.

À l'inverse, les taches de sable au milieu d'un plateau rocheux sont aussi excellentes et peuvent abriter une population de lançon qu'il sera plus pertinent d'aborder avec des leurres longilignes.

Sir les bordures, un ensemble et des leurres légers sont parfaitement adaptés.
Sur les bordures, un ensemble et des leurres légers sont parfaitement adaptés.

Les veines de courants

Sur les plateaux rocheux, le long de pointes rocheuses ou encore entre les roches émergentes se dessinent bien souvent des veines de courants qui canalisent le flux de nourriture.

Les bars, opportunistes, savent parfaitement les exploiter et s'y postent volontiers. Encore une fois, si toutes les techniques sont envisageables, j'aime particulièrement « maintenir en laisse » un leurre souple dans la veine d'eau.

L'idée est de trouver le bon grammage pour maintenir suspendu son leurre dans le courant. Les touches sont alors en général bien franches !

Lorsque le courant est vraiment marqué, les bars peuvent se poster derrière la roche dans l'amorti de courant qu'il ne faudra donc pas délaisser…

N'hésitez pas à pêcher les zones très peu profondes et proches de la côte, il y a souvent des beaux poissons qui trainent.
N'hésitez pas à pêcher les zones très peu profondes et proches de la côte, il y a souvent des beaux poissons qui traînent.

La pêche dans le blanc

Enfin, une pêche typique de bordures est celle de l'écume. Lorsque il y a du clapot ou une houle résiduelle, se forme sur les roches émergentes et les falaises rocheuses une zone de ressac mettant en suspension un grand nombre d'aliments et créant une chaîne alimentaire locale avec au sommet les bars.

Sur ce type de spots qui peuvent parfois être profonds, plus de 10 mètres, la clef est de lancer au plus près de la roche, dans le blanc.

Il faut alors trouver le bon compromis entre plomber suffisamment pour faire descendre son leurre le long de la paroi et rester suffisamment léger pour être porté par le courant. Il faut alors libérer du fil de manière régulière en contrôlant la descente de son leurre pour lécher la roche jusqu'au fond où peuvent parfois être postés les bars.

Le ressac transportera alors votre shad librement dans la zone la plus propice. Ces dernières formes sont d'ailleurs préférables, car elles travaillent seules sous l'effet du courant.

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