Pêche du peacock bass en Colombie : jour 7, on peaufine la technique !

Peacock bass du rio Mataven, Colombie. © Likid Fishing

La seconde partie du séjour est arrivée, on commence à prendre nos repères et à localiser plus facilement les poissons, cependant, les touches restent rares et il ne faut pas les rater.

Pour cette quatrième journée de pêche, mon binôme et moi pêchons principalement avec des jerkbaits minnow. Nous faisons bouger quelques gros poissons en début de journée, mais encore une fois, ils se contentent de rejeter les leurres et ne se piquent pas.

Cependant, les butterfly sont très coopératifs ce matin, et les touches s'enchaînent. Cette espèce est très combative et plus abondante que le tememsis, parfait pour avoir du plaisir en attendant que les gros sujets se montrent.

Peacock bass Butterfly du rio Mataven, Colombie.
Peacock bass Butterfly du rio Mataven, Colombie.

Coup double

En fin de journée, nous arrivons dans une lagune dont l'entrée est très réduite. Mon binôme fait réagir un très gros mâle qui devait certainement surveiller l'entrée de cette lagune. Nous rentrons donc dans ladite lagune et quelques instants plus tard, notre guide repère un groupe de petits peacocks bass, ce qui signifie qu'un parent n'est certainement pas loin.

En effet, comme expliqué dans un article précédant, les gros peacock bass ont un instinct maternel très fort, mais aussi conjugal, car ils restent en couple. Ce comportement protecteur les pousse à faire fuir les intrus, y compris les autres peacock bass. On peut donc considérer qu'il n'y a qu'un couple qui occupe chaque lagune, sauf les très grandes lagunes capables d'accueillir plusieurs couples. Il peut donc être bon lors de la capture d'un gros peacock bass, que le second pêcheur continue à pêcher, car l'autre partenaire est très probablement dans le secteur.

Suite à cette observation, mon binôme prend le temps de changer de canne pour lancer un bucktail jig. La réaction de ne se fait pas attendre et le voici attelé à un beau spécimen.

Peacock bass Tememsis du rio Mataven, Colombie.
Peacock bass Tememsis du rio Mataven, Colombie.

Maîtriser le combat

Les gros peacock bass commencent leur combat par un très gros rush de 10 à 20 mètres, ensuite, il est possible de les ramener jusqu'au bateau d'un coup. À partir d'ici le poisson va réaliser d'autres rushs puissants mais pas longs, autour de 2 à 5 mètres. Le combat est donc court, mais très intense et propice aux décrochés, à cause des accélérations soudaines.

Il faut être capable de bien doser entre le fait de ramener le poisson, de lui laisser un peu de liberté pour éviter les décrochés, et surtout éviter qu'il saute hors de l'eau. Lorsque l'on sent le poisson remonter vers la surface, il faut relâcher la pression sur celui-ci pour ne pas qu'il saute. Si jamais le poisson saute, il faut arrêter de tirer et abaisser la canne vers lui, ce qui donne du mou dans la ligne et augmente la probabilité que l'hameçon reste piqué, lorsque le poisson secoue sa tête.

Le peacock bass est un bon combattant!
Le peacock bass est un bon combattant !

Pour attraper le poisson, il est possible de l'attraper par la bouche, comme avec un black-bass, ou d'utiliser une pince de type Bogagrip. Dans les deux cas, il faut supporter son poids avec l'autre main.

Debriefing de la journée

Pour ma part, ma journée se résume en la prise d'une bonne quantité de peacock bass butterfly. Mon binôme, quant à lui, a réussi un joli coup de pêche en capturant un gros peacock bass en fin de journée.

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