Pêche de la dorade coryphène sous les sargasses des Antilles

Dorade coryphène des Antilles © Fabien Tynilla

On rencontre souvent la dorade coryphène sous les bancs de sargasses aux Antilles, où elle chasse ses proies en bancs. Cet article explore les liens fascinants entre la dorade coryphène et les sargasses, et les techniques de pêche pour capturer ce poisson combatif.

La dorade coryphène et son habitat

La dorade coryphène, magnifique poisson des eaux chaudes tropicales et méditerranéennes, aussi appelée mahi-mahi dans le pacifique, est un poisson pélagique prisé pour sa beauté, sa puissance, ses sauts acrobatiques et ses qualités gustatives. C'est un poisson de surface aux couleurs vives, avec un corps long et fusiforme. Elle est capable de nager rapidement et est un prédateur redoutable.

Les sargasses, algues brunes flottantes, constituent un habitat important pour la dorade coryphène. Ces algues, naturellement présentes aux Antilles, se développent de plus en plus sous l'effet de la pollution. Les bancs font parfois plus de 100 m de long sur des dizaines de large et avec des épaisseurs de plus d'un mètre. Très nuisibles quand elles s'échouent sur les plages, elles offrent un abri aux juvéniles et attirent les petits poissons dont elle se nourrit.

En effet, la chaîne alimentaire se développe fortement sous ses bancs, des alevins de poissons, aux barracudas et en passant par toute la chaîne alimentaire. Au cœur de celle-ci, la dorade occupe une place de reine et se régale de ce titre.

Sargasses et coryphènes
Sargasses et coryphènes

Repérer les bancs de Sargasses

Le plus simple est de se mettre en position de vigie sur le bateau et de tenter de repérer les bancs bruns au milieu d'étendues bleues. Pas toujours simples mais jouables. L'idéal est de suivre les prévisions de météo France en termes de sargasse. Cela permet de prédire l'arrivée des gros bancs de cette algue. Enfin, mon petit truc en plus, avoir un drone que l'on fait monter à l'aplomb du bateau, les bancs marron seront facilement repérables avec ce moyen.

Fiez-vous aussi aux oiseaux qui tournent, ils seront l'indicateur ultime de la présence de la coryphène.

Un poisson combattif qui fait plaisir à leurrer
Un poisson combattif qui fait plaisir à leurrer

Techniques de pêche de la dorade coryphène

La pêche à la dorade coryphène n'est pas, en soi, une technique compliquée. Première approche, lancer un casting jig (type Biastos de Caperlan) ou un leurre souple armé d'hameçon puissant (type Swat Shad ou Shad GT de Delalande) le long de la plaque d'algue. Si elles sont présentes, vous verrez ces magnifiques poissons surgir rapidement pour attaquer votre leurre. N'hésitez pas à utiliser le Popper ou un leurre de surface bruyant comme l'Exofly de Caperlan. Une attaque en surface est absolument magique.

Parfois, elles attaquent sans prendre les leurres, une seule solution, un morceau de poisson gras ou de calamar sur un hameçon simple au 4/0 lesté d'un plomb de 5 à 10 g. Elles ne résisteront pas.

Dès que vous avez piqué un poisson, essayez de le tenir à quelques mètres du bateau, vous verrez que ses congénères resteront proches de ce poisson, et vous pourrez ainsi prendre nettement plus de poissons.

Attention, le combat est puissant et les sauts hors de l'eau sont fréquents, gardez bien la tension, car la bouche est fragile et le poisson peut très vite se décrocher.

Enfin, dernière technique, moins drôle à mon goût, vous pouvez traîner un bon leurre dur à 40 m de votre bateau à une vitesse de 5 nœuds environ, le poisson curieux n'hésitera pas à s'infiltrer dans les bulles du moteur pour prendre votre leurre.

La pêche à la dorade coryphène sous les sargasses est une expérience unique et enivrante. C'est l'occasion de capturer un poisson magnifique et combatif tout en découvrant un écosystème fascinant. N'hésitez pas à prendre masque et tuba pour observer la vie sous ces bancs.

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