L'automne, une saison agréable pour rechercher les grosses carpes

Les lacs et les rivières retrouvent leur calme © Olivier Lalouf

L'automne arrive tout juste, les carpes constituent progressivement leur réserve énergétique pour passer l'hiver. Pression de pêche, spots et appâts, faire les bons choix pour réussir à pêcher de grosses carpes.

L'automne, une belle saison pour pêcher la carpe

Il faut dire que l'activité alimentaire des carpes est à son maximum, ce qui laisse la possibilité de réaliser de grosses séries et ou de capturer les plus gros spécimens à leur poids maximum. Avec ces caractéristiques, l'automne est ma saison préférée au bord de l'eau et je mise sur les semaines à venir pour réaliser la capture d'un gros poisson.  
 
La période automnale présente des avantages certains, mais pour les exploiter, il faut tout d'abord choisir un spot adapté. En effet, en comparaison avec les plans d'eau naturels. La configuration hydrogéologique des lacs artificiels est là propice pour traquer les carpes en fin de saison. La baisse des niveaux d'eau, avec parfois, de très fort marnage, notamment sur les lacs de barrage, ont pour conséquence de concentrer la densité de poisson.

Carpe commune à son poids culminant
Carpe commune à son poids culminant

Second avantage, les poissons ont beaucoup moins d'endroits pour se cacher en grand lac. À la belle saison, on est confronté à des dizaines de kilomètres de forêts immergées, de roselières et de massifs d'herbiers. Ces spots offrent aux poissons un espace immense pour échapper à nos lignes. Mais quand les niveaux baissent, les carpes perdent toutes ces possibilités de refuge.

La probabilité que les poissons tombent sur l'amorce est plus grande et par conséquent la pêche est largement facilitée. À l'inverse, en grand lac naturel, le niveau d'eau varie beaucoup moins et en général avec la baisse des températures. Les poissons ont tendance à déserter les zones d'extrême bordure qu'ils occupent au printemps ou en été. La localisation devient alors extrêmement difficile face à l'étendue d'eau toujours aussi importante.

La pression de pêche 

Autre facteur à prendre en compte dans l'équation, c'est la pression de pêche. 

Les mois de septembre, octobre et novembre sont généralement moins productifs lorsqu'un spot a été matraqué toute la saison. Les carpes ont déjà été capturées plusieurs fois, voire de nombreuses fois dans l'année pour les lacs les plus extrêmes. Par conséquent, même si toutes les conditions sont réunies, les poissons auront tendance à ne pas se lâcher complètement sur les amorçages en mode frénésie.  

Dans la situation de pression de pêche, l'automne est intéressant pour réaliser la capture d'un gros spécimen. Par contre, les chances de réaliser une grosse série de poissons sont plus minces. Le facteur pression de pêche accumulée sur la saison est donc à prendre en compte avant de choisir le lac, le poste et la stratégie d'amorçage.

Belle commune de la rivière Vienne
Belle commune de la rivière Vienne

Les bons spots et les bonnes conditions climatiques

Prévoir et planifier ses sorties, les différents amorçages, est une bonne chose et bon nombre de pêcheurs s'organisent pour poser des congés quand l'automne arrive. 

Dès lors que j'ai une lisibilité sur les événements climatiques à venir, que ce soit pour une nuit, un week-end ou une semaine de session, je choisis mon spot uniquement après avoir consulté une application météo. 
Quand les conditions sont anticycloniques et que le temps est au beau fixe en règle générale, partir en grand lac n'est pas la bonne option. En effet, les hautes pressions atmosphériques ne m'ont que rarement offert de bons résultats sur les grandes étendues. À l'inverse, en rivière, les poissons sont moins sensibles au baromètre et réaliser une pêche satisfaisante dans ces conditions est plus envisageable.  

Choisir des lacs plus modestes en taille comme les gravières par exemple, est une décision qui se défend. Même si les conditions ne sont pas vraiment bonnes, et si les poissons ne bougent pas beaucoup, ils ne seront jamais vraiment loin de vos montages. 
Quand les grandes dépressions météo arrivent, c'est le moment pour partir pêcher en grand lac. Pour une session, ou alors pour une nuit, les poissons bougent et cherchent à s'alimenter. Les résultats sont globalement au rendez-vous. Sur les grandes étendues, quand le baromètre dépasse les 1015 Hectopascals, les pêches se présument à quelques rares poissons pris la nuit. Par contre, quand il se met à pleuvoir, que le vent se lève et que la pression baisse, les pêcheurs touchent les carpes un peu partout, de jour comme de nuit.

Chercher les cassures
Chercher les cassures

Quand les bons spots changent 

La baisse des températures, ainsi que la baisse des niveaux d'eau, entraînent l'évitement des zones d'extrême bordure. Les différents éléments végétaux se décomposent et les mollusques et écrevisses redescendent d'un étage vers les profondeurs. Quand les côtes baissent les zones d'obstacles ou les zones ombragées de bordure apportant confort et sécurité aux poissons disparaissent. Ainsi, les poissons sont contraints de migrer vers d'autres zones plus profondes spécifiques, qui offrent alors tout leur pesant de nourriture, de réconfort et de sécurité.  

Ces spots de saison sont par exemple, les secteurs à souches, les enrochements ou encore les tombants et cassures marquées. Bien entendu, certaines exceptions viendront inévitablement confirmer les règles. Mais d'une façon générale, ces secteurs sont des spots à poissons. 
Souvent, les étages du dessous sont la clé en fin de saison. De plus, les gros spécimens affectionnent particulièrement ces abysses.

Quels appâts pour bien réussir en automne ?

Les carpes constituent à présent leur réserve pour passer l'hiver. Pour cela, elles doivent trouver de grandes quantités de nourriture, et ce, le plus régulièrement possible. En grand lac, les poissons doivent nager et parcourir ainsi des dizaines de kilomètres pour assurer leurs besoins alimentaires de saison.  

Ces apports en nutriment doivent non seulement couvrir la dépense énergétique du poisson dans la recherche de nourriture, mais également apporter le surplus énergétique que la carpe pourra stocker pour passer hiver. C'est pourquoi, pour tenter d'intéresser un maximum les poissons à cette période clé, il faut utiliser des appâts de type foodball à haute valeur nutritive.

L'automne est la saison par excellence ou la qualité des ingrédients combinés par un amorçage 100 % bouillettes fera la différence. Assez pauvres nutritionnellement et relativement peu digestes, les graines, en grandes quantités, ne sont pas mes alliés quand l'automne arrive.

Le travail préparatoire paie toujours
Le travail préparatoire paie toujours

Souvent composé d'une grande partie de fisfmeals (poisson, crustacés, céphalopodes, viande et foie par exemple), les bouillettes haut de gamme sont les plus adaptées. Le coût financier de celle-ci est assez élevé, environ 15 € par kilo.  

L'automne est également la saison des prés amorçages et différentes accoutumances. 

Avec le pré amorçage de plusieurs secteurs différents sur un grand lac, mettre en confiance des poissons en les installant sur un amorçage est systématiquement un grand avantage en termes de stratégie, notamment quand la pression de pêche se fait sentir.  

Vous l'aurez compris, réussir sa fin de saison dépend de nos différentes décisions stratégiques sur les berges, mais cela passe également par le travail préparatoire de suivi de la météo et de vrai amorçage.  

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