Retour de session / À la recherche des gros black-bass qui sortent de l'hiver

Black-bass à la sortie de l'hiver © Antonin Perrotte-Duclos

En ce mois de mars, la météo dans le sud-est de la France est magnifique, l'air atteint même les 20 degrés. C'est donc le moment idéal pour partir traquer les black-bass qui sortent gentiment d'un hiver froid et pluvieux.

Etat des lieux sur zone

Le choix du spot, lorsque l'on souhaite pêcher en février, est assez limité, puisque la période de fermeture du brochet nous empêche de pêcher une majeure partie des plans d'eau. Heureusement pour nous, certains restent pêchables puisque la période d'ouverture y est décalée en l'absence de brochets. La première chose que je remarque en arrivant sur zone est la température très froide de l'eau, pas plus de 8 degrés, alors que le soleil commence à bien chauffer. Dans les premiers centimètres de la bordure, l'eau est légèrement plus chaude, mais rien d'assez conséquent pour que les black-bass se rapprochent.

Une belle sortie à la recherche du black-bass
Une belle sortie à la recherche du black-bass

Stratégie de pêche

La pêche du black-bass en eau froide nécessite d'adapter notre pêche par rapport à celles que l'on pratique habituellement en saison estivale. Les poissons sont postés bien plus profondément, où l'eau est à une température stable et confortable pour eux, tout comme pour leurs proies. Depuis quelques années, je pratique énormément la pêche au rubber jig lorsque l'eau est froide dans mes divers plans d'eaux préférés, ce qui a toujours porté ses fruits.

L'objectif va donc être de trouver des bordures abruptes où l'on trouve rapidement 2 ou 3 mètres de fond à moins de 10 mètres du bord. Deux cas s'offrent à nous la fin de l'hiver, les poissons sont statiques sur une zone qu'ils apprécient, ou ils longent lentement les cassures à la recherche d'un repas.

Objectif atteint
Objectif atteint

En pratique

Dès les premiers lancers avec un leurre souple classique, je remarque donc que l'eau est très froide. Je change donc rapidement mon leurre et passe sur un rubber jig de 14 grammes pour qu'il reste suffisamment planant à la descente, équipé d'une craw dont les pattes vibrent beaucoup lorsque je laisse couler ou que je ramène vers moi. En termes de coloris, je choisis des teintes watermelon et orangées qui rappellent celles des écrevisses présentent dans le plan d'eau. Dès le deuxième lancé, je prends une belle touche après avoir lancé mon rubber jig au pied d'un arbre dans une cassure. Le poisson n'a pas hésité à attaquer à la descente lorsque je gardais le fil tendu pour sentir le contact avec le fond. C'est un beau poisson qui fait plaisir, le premier de l'année.

Le lancer suivant, je reprends une autre touche à quelques mètres de la première, lors de la descente, mais l'euphorie du poisson précédent m'a déconcentrée et le poisson se décroche après un mauvais ferrage. Une heure plus tard, en pêchant en linéaire avec le même leurre, le long d'une bordure rocheuse escarpée, une troisième touche survient. C'est encore un beau poisson, plus de 50 cm, qui a eu l'air de bien apprécier cette petite écrevisse qui passait devant lui. Le reste de la journée sera calme, mais le plaisir est là et la stratégie a payé, que demander de plus !

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