Le CCF, un indice de mesure de la réactivité d'une canne. Comment le déterminer ?

Le blank d'une canne à pêche peut être réalisé dans différents matériaux et avec une géométrie spécifique. Si cela influence son action statique et sa puissance, cela a aussi une importance majeure quant à son comportement dynamique.

Nous avons précédemment décrit l'action d'une canne sur le plan statique comme étant donc la courbe prise par le blank lorsqu'il est mis en pression. Cependant, que cette action soit de pointe, parabolique ou semi-parabolique, son action dynamique peut être lente ou rapide.

Les qualités dynamiques d'une canne ne doivent pas être confondues avec son action statique.
Les qualités dynamiques d'une canne ne doivent pas être confondues avec son action statique.

Des différences de ressentis

Lorsque l'on prend une canne en main, souvent le premier réflexe est de la secouer de bas en haut d'un coup sec pour juger de sa réactivité.

Il s'agit bien là de son action dynamique et c'est ce que l'on peut ressentir dans les phases de lancer et d'animation de nos leurres. Ce caractère si spécifique est à l'origine des sensations différentes que procurent deux cannes à priori similaires.

Lent ou rapide

Ainsi, si l'on qualifie aujourd'hui les cannes de lentes ou rapides, cela correspond en réalité à leur réactivité et donc à la vitesse à laquelle le scion reprend sa place originelle après avoir été mis en pression.

C'est lors du lancer et des animations que le caractère dynamique d'une canne est important.
C'est lors du lancer et des animations que le caractère dynamique d'une canne est important.

Les matériaux choisis

Cette réactivité dépend des matériaux choisis pour la fabrication du blank. Généralement du carbone (haut module, intermédiaire ou standard) ou de la fibre de verre. Des blanks lents trouvent leur intérêt lorsque nous utilisons des leurres qui tirent beaucoup et qui vibrent fort (souvent) comme des spinnerbaits, des chatterbaits ou encore des lipless. Alors que les blanks rapides vont être l'idéal pour les pêches à gratter ou à la volée par exemple où la précision des animations est essentielle.

Le protocole

Pour définir le CCF (Common Cents Fréquency) d'une canne, comme pour les mesures précédentes, nous allons bloquer la canne dans un support en position horizontale. Ensuite, il convient de fixer une masse légère (de la pâte de tungstène ou d'étain est parfaite !) sur le scion puis de le mettre en charge sur une hauteur de 15 cm.

On libère alors brusquement la pression et on chronomètre le temps nécessaire pour réaliser 20 oscillations.

L'aide de la vidéo est un apport non-négligeable voir indispensable.

Il suffit alors de diviser 1200 (60 secondes X 20) par le temps obtenu et on obtient le CCF en cycle par minute ?

Mise en place du protocole nécessaire à la mesure de CCF d'une canne.
Mise en place du protocole nécessaire à la mesure de CCF d'une canne.

Calcul de la masse nécessaire

Pour connaître la masse nécessaire à fixer au bout du scion pour réaliser cette mesure, voici la formule à appliquer : 0.085 X IP +1.27 = masse nécessaire en grammes.

Cette masse est donc logiquement directement dépendante de la puissance du blank, donc de son IP.

Un point de comparaison

Comme toutes les mesures précédentes, l'objectif du Common Cents System est de définir des points de comparaison objectifs entre plusieurs cannes. Cela implique évidemment de réaliser les mesures sur l'ensemble des cannes qui vous intéressent et vous concernent pour que cela devienne porteur de sens et exploitable.

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