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Nouvelle réglementation janvier 2026
Oui, ce mois de décembre aurait pu être le dernier rendez-vous avec l'espace de liberté qu'est la mer et la pratique de la pêche de loisir. Malheureusement, la météo en a décidé autrement et les lieus attendront le 1er mai, s'ils passent l'hiver...
Si la météo, en ce mois de décembre nous oblige à rester à quai, il en est est tout autrement, à compter de janvier prochain. En effet, une nouvelle réglementation se met en place à partir du 10 janvier 2026. Il y a eu plusieurs articles qui expliquent « la chose », « le truc », « le machin », bref l'usine à gaz !!! J'en mets un en lien, publié sur ce magazine et qui explique le fonctionnement de la nouvelle réglementation de pêche en mer. Il faudra, dorénavant, pêcher avec son smartphone en plus de ses cannes et de ses leurres, le règlement (UE) 2023/2842 et l'application Recfishing seront vos nouveaux compagnons de pêche.
Pendant ce temps…
Les récentes modifications des quotas et de pratiques de pêche imposées par l'UE concernant des espèces comme le lieu ou le bar avaient déjà usé la patience de beaucoup de loisirs. Certains revendant même leurs bateaux pour ces raisons. Et pendant ce temps-là, les frayères continuaient de se faire piller l'hiver par la pêche commerciale. Il suffit de fréquenter les étals de poissonneries, pendant la période hivernale, pour trouver bars et lieus à prix cassés...
La variante d'ajustement, sous couvert de la protection de la ressource, étant trop souvent la pêche non-commerciale, responsable de tous les maux dans les dires de trop de personnes. Études scientifiques à l'appui. D'ailleurs, les avis qui vont servir de base de travail pour l'élaboration des règlements 2026, indiquent que les loisirs, pour le bar par exemple, prélèvent plus que la pêche commerciale. Je viens de lire ces chiffres sur la page Facebook de « l'association des ligneurs de la Pointe Bretagne » dans une « note de position sur le bar en 2025 », note accessible à tous en allant sur leur page ! On est en droit de se demander si les études d'estimations sont la règle pour légiférer sur la pêche de loisir… Ces discussions sur les quotas et le partage de la ressource entre les différents états, ont lieu les 11 et 12 décembre prochains, comme tous les ans.
Donc, ça c'était avant. Finies les pêches d'hiver sur le lieu où, bon an, mal an, en espérant une météo sympa, nous ramenions deux ou trois lieus corrects, du moins de plus de 60 cm, de nos deux ou trois sorties mensuelles, pour les plus chanceux. Même cela nous est imposé, si on en prend deux de 42 cm, maille ridicule, qui ne tient pas compte de la biologie de cette espèce, on doit arrêter la pêche ciblée sur ce poisson… Pas facile de leur dire de ne plus prendre les leurres, qu'ils sont juste réservés aux tacauds. Oui, ce n'est plus les cabillauds qui vont s'en saisir, fini les cabillauds, ils ont disparus de beaucoup de spots, ça aussi, c'était avant. De même que pour le maquereau, les avis CIEM préconisent une baissent de plus de 70 % des prises pour 2026. Finis les barbecues d'été avec cette espèce au camping des flots bleus, ça, c'était avant...
Vers une désobéissance citoyenne ?
Alors, avant la publication de l'arrêté ces jours derniers, sur ces nouvelles procédures de déclarations, il y a eu une consultation publique sur le sujet. Sur 1157 avis retenus sur les 1289 déposés, 957 avis sont explicitement défavorables. Cela n'a pas servi à grand-chose, la consultation n'est là que pour être en règle avec la loi, l'arrêté était déjà validé avant. Ce n'est pas la première fois et sans doute pas la dernière. Depuis l'annonce de la mise en place de ces nouvelles dispositions, beaucoup de voix s'élèvent sur les réseaux. Le collectif des pêcheurs récréatifs (COPERE) étudie les différentes actions réglementaires qui pourraient être menées pour contrer ce projet qui n'en est bientôt plus un. D'autres envisagent une désobéissance citoyenne, sous le #boycottsolidairepeche, un peu sur ce qui s'était produit lors de la création de la page Facebook « Le bar hors des étals de janvier à mars ! » et qui avait mis la lumière sur cette problématique de la pêche sur les frayères.
La pêche non-commerciale où le seul but était de remplir le congélateur n'est plus d'actualité et heureusement. La prise de conscience générale vis à vis de la protection des ressources est bien là, surtout chez les plus jeunes récréatifs (même s'il reste, comme partout, quelques brebis galeuses, on ne peut le nier). La réglementation qui entoure la pêche de loisirs doit évoluer, c'est sûr, mais elle doit se faire en toute transparence et pour de bonnes raisons et rester un loisir simple et accessible à tous et pas une usine à gaz !!!
