Pêcher le calamar à la traîne : explications et conseils pour réussir

Pêcher le calamar à la traîne © Laurent Duclos

La pêche du calamar à la traîne consiste à faire évoluer des turluttes derrière le bateau à faible vitesse, dans les couches d'eau supérieures où les calamars montent chasser, surtout la nuit en hiver.

Principe et périodes

Cette technique est très utilisée en Méditerranée et en traîne côtière, car elle permet de localiser rapidement les bancs sur de grandes surfaces. Elle donne d'excellents résultats de jour comme de nuit, mais les pics d'activité ont souvent lieu au crépuscule et la nuit, quand les calamars montent chasser près de la côte ou des zones éclairées (ports, plages, digues).​​

Vitesse, distance et profondeur

On pratique généralement une traîne lente, autour de 1 à 3 nœuds, ce qui augmente nettement le nombre de touches, même si certains pêchent plus vite (jusqu'à 5–7 nœuds) selon les leurres et les conditions rencontrées. Les lignes sont traînées entre 10 et 50 m derrière le bateau, et les leurres travaillent surtout entre 3 et 10 m de profondeur, souvent 5–6 m au‑dessus du fond. Les bordures et zones rocheuses sont des zones à prospecter en priorité.​​

Turlutte pour pêcher à la traîne
Turlutte pour pêcher à la traîne

Matériel et montages

Pour rechercher les calamars à la traîne, on utilise généralement une canne bateau ou lancer de puissance modérée (environ 12–20 lb) avec un moulinet taille 3000–4000 garni de nylon autour de 30/100, éventuellement plus fort jusqu'à 40/100 selon le terrain. Le bas de ligne en fluorocarbone en 25/100 se termine par une turlutte à bavette, souvent plombée (30–60 g) et peut être parfois précédée d'une ou deux petites turluttes supplémentaires. Les différentes turluttes devront être montées sur agrafes pour changer rapidement la taille et la couleur.​

Ajouter une ou deux turluttes supplémentaires
Ajouter une ou deux turluttes supplémentaires

Couleurs, secteurs et animation

Les turluttes à bavette sont choisies selon la luminosité et la couleur de l'eau : teintes naturelles en eau claire, coloris plus voyants ou phosphorescents en eau sombre ou de nuit.

Les meilleurs secteurs à prospecter sont les tombants, têtes de roche, entrées de ports. Des zones de passage obligées des calamars, en privilégiant les fonds moyens avec un peu de tenue.

Le bateau assure l'animation : on surveille simplement les touches (poids qui change, tirées) et on ramène sans à‑coups pour éviter les décrochages, car les calamars ne sont tenus que par les paniers d'hameçons.

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