Ajuster sa sortie en fonction des conditions
Des prévisions un peu bizarre quant à mon analyse de la zone ce jour-là. Du coup, je me suis dit qu'il valait peut être le coup d'aller voir par moi-même ce qu'il en était, bien m'en a pris. Quelques fois, il est bon d'interpréter les prévisions et de les ajuster à son spot, qui possède, bien souvent, des spécificités qui lui sont propres. C'était le cas, ce jour-là, les prévisions annonçait un vent de 60/70 km/h en rafales avec un bon 20/30 établi.
Lorsque je me suis levé et que j'ai regardé dehors, j'ai un peu tiqué, l'orientation des vents n'était pas celle annoncée et du coup cela changeait complètement la donne. J'ai la chance d'habiter à moins de 5 minutes de ma mise à l'eau sur ce coin de rade, alors pour être sûr, autant aller voir ce qui se passe réellement sur le plan d'eau. C'est ce qui a valu le titre de la petite vidéo mise en fin d'article : session volée.
Calamars et seiches
Bien sûr, en ce moment, les températures sont assez basses et l'habillement doit être ajusté en conséquence, j'en ai déjà parlé dans plusieurs articles que vous retrouverez dans la rubrique kayak. C'est un petit coefficient de 31, c'est aussi pour cela que les prévisions m'ont fait tiquer. En général, sur la rade, c'est assez calme côté vent. Et en effet, à la mise à l'eau, c'est calme de chez calme. Une grande partie de la rade est à l'abri du vent. L'eau est froide, elle est descendue à 8,5 °C avec le froid des dernières journées et en général, une eau froide, c'est bon pour rechercher les céphalopodes. Direction donc mes spots à calamars, comme à mon habitude, je traîne un leurre à bavette (un Deep Diver en 110) dans le sillage de mon kayak. Il ne faudra pas longtemps pour que celui-ci se fasse prendre et ce sera le premier joli encornet de la journée. Il s'est piqué par un de ses tentacules de chasse, qui s'y frotte s'y pique, quand les hameçons sont de qualité.
Dès que je passe l'abri des enrochements, le plan d'eau est un peu plus mouvementé, mais sans plus, et le vent est soutenu, mais pas gênant. Je sors donc mes turluttes, comme l'eau est un peu turbide, je choisis des turluttes en tissu. Cela me permet d'utiliser un booster en spray (du Flash attack de chez Flashmer) qui imprègne bien le tissu et renforce le pouvoir d'attractivité des turluttes, évitez de vous en mettre sur les doigts…
Je pratique une traîne lente, avec un plomb de 60 grammes, cela me permet de ratisser une zone plus large. Les calamars et les seiches se suivent. Au bout d'un moment, je n'ai plus besoin de pédaler. Le vent s'est un peu renforcer et les dérives sont de plus en plus rapides, ce qui me sert pour traîner mes leurres dans la couche d'eau inférieure. J'ai fait ma pêche de calamars et le vent se renforce encore alors de décide de retourner dans la zone abritée.
Un joli bar
Dès que le polder est franchi, c'est de nouveau une belle mer calme. J'ai encore une heure devant moi alors je me dirige vers les pontons flottants du port de plaisance. Il y a souvent quelques poissons qui traînent par là. Et cela ne manque pas, un joli bar largement maillé se saisira encore une fois du Deep Diver sur une zone de 8 mètres de fond, il le prendra vers les 5 mètres. Après ce dernier poisson, il est temps de rentrer, non sans profiter de ce beau créneau pour trouver une petite plage de sable pour le traditionnel casse-croûte de fin de session.
En conclusion, si je n'avais écouté que les prévisions, je serai resté à la maison. Il est bon, de temps en temps d'écouter son expérience, ce qui m'a permis de profiter de cette session volée...
