La pêche des pélagiques à la traîne au leurre, les conseils pour réussir

Pélagique à la traîne © Antonin Perrotte-Duclos

La pêche à la traîne peut paraître simple dans son principe, mais certaines subtilités peuvent faire de grandes différences en action de pêche. Pêcher efficacement les poissons pélagiques au leurre en traînant ne s'improvise pas.

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Adapter sa vitesse de traîne

Pour faciliter la compréhension des vitesses, n'oubliez pas que 1 nœud est égal à 1.852 km/h.

Chaque espèce de poisson pélagique est susceptible de mordre lorsque le leurre se déplace à une vitesse précise. De manière générale, les petits poissons pélagiques comme le maquereau et le sévereau mordent à vitesse relativement lente, soit entre 1 et 3 nœuds. Les pélagiques de taille plus importante comme la pélamide, la thonine et la bonite chassent à plus grande vitesse et sont donc généralement plus enclins à être mordeurs sur des vitesses plus importantes. La vitesse minimale pour ces derniers est de 2.5 nœuds, on peut également monter jusqu'à 5 nœuds si les touches se font rares, mais que le poisson est présent sur zone.

Maquereau espagnol à la traîne
Maquereau espagnol à la traîne

Pour conclure la chaîne alimentaire, les thons rouges et thons blancs sont généralement ciblés entre 7 et 8 nœuds. Les thons peuvent se déplacer à plus de 60 km/h (plus de 30 nœuds), et il n'est pas rare qu'ils soient capables de saisir un leurre jusqu'à une vitesse de traîne de 15 nœuds. Il est évident qu'une vitesse plus élevée génère une consommation plus importante, c'est pourquoi il faut idéalement commencer à traîner à basse vitesse puis accélérer progressivement si nécessaire.

Les limites du leurre

Chaque modèle de leurre, de chaque marque, évolue différemment dans l'eau. Certains leurres sont capables de nager correctement de 1 à 4 nœuds tandis que d'autres sont fonctionnels de 4 à 10 nœuds par exemple.

Dans le cas des leurres durs à bavette, à basse vitesse, on doit sentir le leurre vibrer dans la canne ou le fil pour être sûr qu'il fonctionne. Si au contraire la vitesse est trop élevée, le leurre va "décrocher" et partir en vrille à la surface sans réussir à replonger.

Le principe est le même pour un leurre souple, il remontera à la surface si la vitesse est trop élevée. En revanche, il sera impossible de sentir l'action dans la canne puisque les vibrations sont trop faibles. Il faudra donc déterminer aux abords du bateau à quelle vitesse ce dernier commence à nager.

Leurre dur à bavette
Leurre dur à bavette

Les leurres de traîne évoluant à la surface, principalement destinés aux thons et autres grands pélagiques, sont très simples à analyser puisqu'ils restent à la surface vous permettant d'observer directement si la vitesse est bonne.

La profondeur de nage

La profondeur d'évolution du leurre dépend de ses caractéristiques, de l'inclinaison de sa bavette, de la forme de son corps, et même de son poids. Choisir la bonne profondeur n'est pas une mince affaire, mais la solution idéale reste d'expérimenter sur place en variant les leurres en cours de session. L'objectif est de trouver la profondeur la plus efficace rapidement, l'utilisation de deux cannes ou plus permet de trouver la bonne zone plus rapidement.

Trouver la bonne profondeur pour traîner
Trouver la bonne profondeur pour traîner

Il existe également des tresses plombées dédiées à la traîne qui permettent d'utiliser un leurre peu plongeant à forte profondeur si sa taille, sa couleur ou sa vibration en font un leurre efficace. L'utilisation d'un sondeur peut aussi faciliter les choses, il suffit simplement de localiser la profondeur où se situent les échos et d'adapter la profondeur de pêche en adéquation.

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