Suite et fin du séjour en Espagne, les barbeaux shorthead à la mouche et face au vent

Le dernier jour de mon voyage en Espagne © Perrotte-Duclos Antonin

Nous y sommes, c'est le dernier jour de notre voyage ibérique avant de reprendre la route. Une journée consacrée à la pêche du bord à la mouche. Après avoir trouvé la bonne zone, les barbeaux shorthead vont s'enchaîner.

Trouver la bonne zone

Chaque année diffère de par ses intempéries, le lac que nous pêchons pour le barbeau n'est plus du tout comme les années précédentes.

Le niveau du lac est très bas, mais les pluies et les lâchers d'eau de ces dernières semaines ont fait monter son niveau d'une cinquantaine de centimètres. Toutes les plantes ayant poussé sur les bordures lors des derniers mois sont maintenant dans l'eau et rendent impraticable la pêche à la mouche puisque certaines zones sont couvertes de colza mesurant parfois deux mètres de hauteur.

L'autre équipe nous a déposés en voiture avant de repartir vers leurs zones de pêche, nous laissant pour seul moyen de déplacement, la marche. Je connais toutefois une zone qui fonctionne également bien habituellement et qui, espérons-le, ne soit pas encombrée de plantes. Après une petite heure de marche, nous arrivons enfin, soulagés de voir que nous allons pouvoir pêcher.

Des poissons malins

En fond de baie, de l'eau teintée et un joli poisson
En fond de baie, de l'eau teintée et un joli poisson

À peine arrivé sur zone, je repère quelques poissons en activité sur la bordure. Muni d'un petit streamer qui coule rapidement, j'attaque une demi-douzaine de poissons, mais aucun n'a l'air intéressé.

Un peu déçu, pensant que ce n'est pas encore la bonne saison, je continue la bordure, changeant de mouche après chaque poisson correctement attaqué refusant la mouche. Après quelques centaines de mètres, nous arrivons dans le fond d'une baie où l'eau est sûrement plus chaude, mais surtout plus trouble, à cause du vent qui se lève peu à peu.

Dès le premier poisson repéré, au premier posé, je distingue le poisson se retourner et saisir la mouche, une petite séance photo et le poisson repart. Au moment où je me relève pour récupérer ma canne, je repère un deuxième poisson. Rebelote, le poisson mord au premier posé, je jubile et commence à prendre confiance dans ma petite mouche.

De beaux combats

De superbes combats avec les barbeaux espagnols
De superbes combats avec les barbeaux espagnols

Après avoir fait le tour de la baie, nous arrivons sur une zone de plusieurs kilomètres de long, avec le vent de face plein fer, où les sédiments décollés par les vagues ont troublé légèrement l'eau et fait venir une quantité de poissons que je n'avais jamais vu auparavant. Pour mon plus grand plaisir, les poissons s'enchaînent les uns derrière les autres jusqu'au coucher de soleil.

C'était pour moi la première journée complète dédiée exclusivement à la pêche à la mouche, de plus, avec un fort vent de face. Cela m'a permis de progresser énormément dans cette technique, d'apprendre à poser la mouche au bon endroit par rapport au poisson.

Pouvoir assister aux différentes réactions qu'ont les poissons en fonction de mes actions était très instructif. Bien évidemment, la première chose à laquelle j'ai pensé en quittant le bord de l'eau était : je veux refaire ça plus souvent ! J'ai hâte de pouvoir retourner pratiquer cette technique, avec du matériel plus adapté et encore plus d'expérience pour prendre un maximum de plaisir.

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