Les points clés
Entrée en vigueur du traité sur la haute mer : l'annonce majeure du sommet est la confirmation que le traité international sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les eaux internationales (« traité sur la haute mer » ou Accord BBNJ) entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Ce traité permettra notamment la création d'aires marines protégées au-delà des juridictions nationales, un enjeu crucial pour la gouvernance mondiale des océans.
Accélération des ratifications : sous l'impulsion du sommet, plus de 50 États ont déjà ratifié le traité, et 15 autres se sont engagés à le faire rapidement, accélérant ainsi la dynamique internationale pour la protection des océans.
Extension des aires marines protégées : plusieurs pays, dont la France, le Brésil et la Grèce, ont annoncé la création ou l'extension d'aires marines protégées. Après le sommet, la proportion d'aires marines protégées dans les zones économiques exclusives mondiales devrait passer d'environ 8 % à 12 %, soit une augmentation de 50 %.

Engagements volontaires et limites : le sommet n'est pas une COP et ne produit pas de décisions contraignantes, mais il sert de plateforme de bilan et d'engagements volontaires. Certains observateurs soulignent néanmoins le manque de mécanismes de redevabilité et l'insuffisance des mesures au regard de la gravité des menaces pesant sur l'océan (pollution, surpêche, exploitation minière des fonds marins).
Mobilisation politique et sociétale : Emmanuel Macron a souligné qu'« il n'y a jamais eu une telle mobilisation sur l'océan », qualifiant le sommet d'« historique » et de « sommet de la dernière chance » face à l'urgence climatique et à la disparition de territoires insulaires menacés par la montée des eaux.

Le sommet de Nice 2025 restera comme un moment fort de la diplomatie océanique, avec l'entrée en vigueur prochaine du traité sur la haute mer, une progression significative des aires marines protégées, et une mobilisation politique sans précédent. Toutefois, la réussite réelle dépendra du suivi des engagements et de la capacité à traduire ces annonces en actions concrètes et vérifiables pour la sauvegarde des océans.