Les enseignements de ce séjour de pêche
Chaque sortie de pêche est un enseignement supplémentaire. Ce séjour, en dehors de mes zones habituelles, a été très riche en apprentissages.
Pêcher aussi profondément depuis le bord n'est pas une habitude, et cela oblige à une sélection rigoureuse du matériel. Les cannes doivent être plus puissantes qu'habituellement pour permettre l'emploi de leurres dont les têtes plombées pèsent au minimum 25 à 30 grammes.
Cette méconnaissance m'a fait sous-estimer cet aspect, et je suis parti avec un équipement un peu léger.

La recherche des spots pour la pêche du lieu demande une méthodologie particulière : localiser les forts tombants accessibles depuis la rive où les laminaires sont bien présents.
Nous ne sommes pas habitués à avoir de telles profondeurs si proches de la côte, que ce soit en Manche ou en Atlantique.
Du lieu jaune, mais pas que…
L'objectif du séjour était de cibler le lieu jaune, mais d'autres espèces sont également présentes.
Le bar est présent sur la zone, mais en très petite quantité. Un seul poisson a été mis au sec durant le séjour. Je reconnais que cela m'a interpellé dans un premier temps, et j'ai cherché une explication.
Les zones où je pêchais étaient profondes, avec très peu de courant. Ce ne sont clairement pas les habitats favoris du bar en cette saison, qui préfère les secteurs moins profonds, proches du rivage, où le courant est plus marqué.
Ensuite, en échangeant avec les locaux, j'ai appris que le Kerry n'est pas la meilleure région pour cibler le bar. La partie ouest de Cork est bien meilleure, tout comme le secteur de Waterville.
En revanche, l'Irlande est riche en vieille. Ce poisson, injustement boudé, est un farouche combattant. Certaines prises sont de très belle taille. La densité est forte, ce qui permet de s'amuser et de varier les plaisirs.

En pêchant à gratter, lentement, vous en ferez sortir quelques-une à coup sûr.

De très jolis lieus jaunes
J'étais là-bas pour ça ! Réussir à piquer de jolis lieus jaunes du bord. En France, je suis habituée à faire cela en bateau, où la recherche de gros poissons se fait sur des zones profondes comme les épaves. Mais du bord, c'est une autre approche. Le combat sera différent, les obstacles bien plus nombreux.
L'Irlande a tenu toutes ses promesses et nous a offert de nombreux poissons au-delà des 70 centimètres. Le rush puissant, durant lequel le poisson cherche à regagner le fond et à rentrer dans les champs de laminaires, est la partie la plus critique du combat. Il sera important de tenter de le brider et de maintenir la canne le plus haut possible.

Un frein bien réglé sera un gage de réussite : trop faible, et le poisson réussira à se faufiler dans les algues ; à l'inverse, s'il est réglé trop fermement, la ligne risque de casser.