Le personnage
Après celle de Granville, il était de passage à Brest du côté de Logonna Daoulas. Bien sûr, je n'ai pas manqué cette rencontre. Il est venu nous présenter sa vision de pêcheur, en effet, ses créations sont fabriquées pour répondre aux questions que lui, se pose au bord de l'eau. Le personnage est truculent, il maîtrise parfaitement le français qu'il manie avec humour, son discours est ponctué d'anecdotes, aussi bien en France que dans son pays natal.
Sa vision de la pêche est indiscutablement moderne, même s'il a mis au point ou participé à l'élaboration de leurres majeurs depuis presque 30 ans, un peu partout dans le monde et pour les plus grandes marques. Il pense poisson et majoritairement bar, son poisson de prédilection. Il est en recherche permanente de « THE LEURRE ULTIME » le leurre qui déclencherait systématiquement une attaque.
Son discours
Ses créations arrivent chez les distributeurs depuis le début de l'année, nous avons déjà fait quelques articles, ici, sur les modèles actuellement distribués. Il nous a expliqué les différentes façons pour manier ses Rafales et Mirages de façon optimum.
Ce sont des leurres très techniques dans leur fabrication, mais très faciles à manier une fois dans l'eau. Pas de grands gestes, pas de twitching violent pour faire bouger le leurre, de la délicatesse et une récupération linéaire en souplesse et assez lente. Le leurre nage tout seul, et il ondule tout seul, j'ai déjà expliqué sa conception dans un précédent article.
Hiroshi insiste surtout sur les vibrations que pourrait engendrer la ligne, surtout si elle prend un peu de ventre et que l'on utilise de la tresse. Il préfère utiliser un très bon nylon, moins sujet justement à ce retour de vibrations dans la ligne. Son maître-mot c'est : le leurre doit bouger sans faire chanter le fil !! Il conseille également lors du lancer, de reprendre le contact avec la ligne juste avant que le leurre ne touche l'eau, pour éviter, justement, de prendre du mou dès le début de récupération, le leurre étant alors efficace dès sa mise en mouvement. La récupération se fait alors de façon linéaire, on peut jouer sur la vitesse de récupération, on peut aussi arrêter de mouliner pour le faire descendre dans la couche d'eau. C'est en effet un leurre coulant, il sera surtout au top de son efficacité entre 50 cm et 1,50 m de profondeur.
Pour les couleurs, il aime la couleur jaune, un peu fluo, la couleur irisée, et a un coup de cœur pour le rose. Il explique, à juste titre, que le fourrage (comme les sardines) dans l'eau, en mouvement, a les flancs roses. Si ses leurres sont équipés de solides hameçons triples, il n'est pas contre les simples. Il préconise alors de mettre le double ou le triple en taille de simples que la taille des triples montés. L'importance étant le poids, les deux simples montés doivent avoir le même poids que les triples d'origine.
Pour les tailles de leurres, il est plus pour les grosses tailles, un prochain modèle, bientôt commercialisé, fera un peu plus de 160 de long.
Un lipless arrive aussi bientôt, il profite de son passage en France pour les tester. Ce lipless, de par sa forme, ne retransmettra pas les vibrations dans le blank, on en reparlera bientôt.
Aller à sa rencontre
Il reste encore deux conférences, une à St Brieuc et une à Vannes, avant qu'il ne reparte vers le Japon. Je ne peux que conseiller d'aller à la rencontre de ce personnage haut en couleur. Son discours démontre une très grande expérience, reconnue dans le monde entier, dans la traque du bar, merci Monsieur Hiroshi.
