Souvenir de pêche / Une journée pêche du brochet de folie sur le Lac Foxen, en Suède

Un après-midi de folie © François Michon

Lors d'un séjour en Suède, nous avons eu la chance de vivre un après-midi hors norme. Sur une dérive, notre séjour de pêche a changé du tout au tout. Des instants rêvés que seule la Suède peut offrir aux amateurs de brochets.

À la recherche des gros brochets

Cela fait déjà 3 jours que nous pêchons sur le lac Foxen, la pêche est plutôt mitigée. La météo l'est tout autant. Nous sortons des brochets de taille modeste, mais pas les grands et gros brochets que nous attendions tous. La pêche est tout de même très agréable. Les brochets viennent de sortir de fraie et sont encore dans les anses, dans peu d'eau. On pêche très souvent à la limite des roselières ou au-dessus des herbiers.

Un des nombreux poissons du séjour
Un des nombreux poissons du séjour

Pour slalomer entre les roseaux nous utilisons des leurres souples équipés d'hameçons texans pour passer quasiment partout et pour faire monter les poissons calés dans les herbiers, nous n'avons rien trouvé de mieux que les gros glidebaits comme le Jointed Claw magnum. Les gros volumes de ces leurres déplacent beaucoup d'eau et leurs nages amples rendent les poissons agressifs.

Sortir des sentiers battus

Au bout du troisième jour de pêche, Paul notre guide, veut nous emmener loin au sud du lac pour tenter de nouveaux endroits… Il y a de quoi se perdre ici, les endroits se ressemblent, les bordures sont jonchées de roseaux ou alors de forêts d'épicéas et de pins. Nous faisons route au cap 180°.

Après une heure de navigation, nous commençons à pêcher les bordures. Nous prenons deux brochets, corrects. Tout commence au début de l'après-midi, en ramenant mon Jointed Claw au bateau, je vois apparaître une masse sombre derrière qui disparaît aussitôt sous la coque. C'était un très gros brochet, peut-être une grosse femelle sortant de fraie, qui sait ?

Refaire la bonne dérive

Nous décidons de refaire cette dérive. Le vent s'étant légèrement levé, Paul installe l'ancre flottante pour dériver un peu plus lentement, ce qui nous permettra de pêcher proprement cette zone qui est grande comme un terrain de handball. Nous attaquons tous les trois avec des glidebaits, type de leurre avec lequel j'ai fait bouger ce joli poisson.

La dérive est entamée et nous comprenons rapidement que nous sommes sur un immense herbier. Il y a 4 mètres de profondeur, mais l'herbier d'élodée fait bien 2 mètres de hauteur. Boris se fait stopper son leurre au tout début de son animation, s'en suit un combat lourd et intense. Plus un bruit sur le bateau. Paul est à la télécommande, et en même temps à l'épuisette, prêt à dégainer. Nous crions de joie. Le verdict tombe, 119 cm. Le poisson est massif et très sombre, il est sublime.

Un poisson massif
Un poisson massif

Il va de soi que nous faisons demi-tour. Nous revoilà au point de départ. Nous ne changeons rien, et nous voilà de nouveau sur la même dérive. Moins de 10 minutes après ce premier gros poisson, une nageoire caudale vient claquer la surface de l'eau. Paul vient de ferrer. La canne se plie bien, il semble gros. Boris ramène son leurre à fond et se jette sur l'épuisette. Nous crions de joie encore une fois à l'arrivée de ce poisson. Cette fois-ci, c'est un brochet de 122 cm. Le contrat est rempli. Croiser de tels poissons est tout simplement magique. Après quelques photos, nous l'admirons quelques instants avant de le relâcher.

Le big pike suédois
Le big pike suédois

Nous reprenons notre dérive, sourire aux lèvres. Les yeux encore pétillants, on se remémore ces derniers instants. On ose même imaginer en refaire un. En arrivant sur la fin de l'herbier principal, mon Jointed Claw Magnum se fait intercepter net. Ferrage en règle, le combat commence. Silence radio sur le bateau jusqu'à apercevoir ce nouveau brochet. Un énième brochet de 108 cm sur la toise.

No kill attitude
No kill attitude

Des moments gravés à jamais dans nos esprits !

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