Point de vue / La pêche aux leurres repose sur 2 grandes alternatives : imiter ou provoquer

La réussite d'une sortie de pêche repose bien évidemment sur la localisation des poissons, mais aussi sur notre capacité à trouver les clefs pour leur faire attaquer notre leurre. Dans ce cas, le choix du leurre (dans toutes ses composantes) et son animation deviennent essentiels !

On entend souvent parler de patterns dans le monde la pêche aux leurres. Si l'on résume, il s'agit de l'une des solutions du jour pour capturer un poisson. Cette solution repose sur un type de spots, "un" leurre et "une" forme d'animation. Ces deux derniers paramètres ayant souvent pour objectif de séduire ou d'énerver le carnassier pour le pousser à l'attaque.

Pour décider un poisson à attaquer on peut jouer sur deux réflexes naturels l'agressivité et la faim.
Pour décider un poisson à attaquer on peut jouer sur deux réflexes naturels l'agressivité et la faim.

Deux réflexes naturels

Les poissons sont guidés par différents instincts. Ce qui les pousse à attaquer notre leurre est soit la volonté de se nourrir, soit la volonté de chasser un congénère qui le dérange. Ainsi, la pêche aux leurres repose sur l'exploitation d'un réflexe alimentaire, mais aussi d'agressivité qui nécessite bien souvent deux approches différentes.

Imiter ou provoquer

Dans cette logique, le choix de votre leurre et de vos animations doit correspondre au réflexe que vous souhaitez solliciter. Alors, l'objectif voulu sera d'imiter les proies convoitées par les prédateurs ou alors de les provoquer en imitant un concurrent ou simplement de les agacer.

Choisir un leurre imitatif est souvent une  bonne option pour débuter sa sortie.
Choisir un leurre imitatif est souvent une bonne option pour débuter sa sortie.

Quand imiter ?

Imiter une proie est bien souvent la première alternative que l'on va essayer d'exploiter. Cette logique correspond à des conditions « normales » d'activité, de météo et de pression de pêche. Ainsi dans tous les cas de figure qui paraissent habituels, avec une météo de saison, des poissons en état d'activité alimentaire moyenne et un plan d'eau ni surpêché, ni vierge de toute pêche, vous devrez privilégier des leurres aux coloris naturels, d'une taille correspondant aux proies ciblées et avec une animation plutôt douce et linéaire.

L'observation du milieu et des proies est un élément capital pour choisir son leure.
L'observation du milieu et des proies est un élément capital pour choisir son leurre.

Quand provoquer ?

En revanche, dès que les conditions sortent de l'ordinaire et sont même extrêmes, on va s'orienter vers une logique de provocation. Cette approche a pour but de profiter d'un état d'agressivité important des poissons ou au contraire de les provoquer pour les obliger à réagir.

Ainsi, dans le cas d'une frénésie alimentaire ou simplement d'une très forte activité, d'une météo particulièrement dégradée et qui crée un environnement aquatique sombre et bruyant, l'objectif sera alors d'utiliser des leurres aux coloris et aux sonorités agressives qui correspondent à l'état actuel des prédateurs.

Au contraire, lorsque la météo est peu favorable ou que la pression de pêche est très forte, on rencontre souvent des poissons complètement léthargiques et qui refusent un leurre présenté de façon naturelle et nonchalante. En revanche si nos animations et nos leurres deviennent provocateurs et dérangent leur quiétude, il est toujours possible de profiter « d'un coup de sang » !

Même avec un leurre aux coloris naturels, une animation agressive peut être la clef pour déclencher l'attaque des carnassiers.
Même avec un leurre aux coloris naturels, une animation agressive peut être la clef pour déclencher l'attaque des carnassiers.

Les variables à exploiter

Les facteurs que vous allez alors faire varier dans le choix de votre leurre et de vos animations sont :

  • La taille : Elle peut être identique à celle des proies ou au contraire de la taille d'un concurrent.
  • La couleur : Vous pouvez opter pour du naturel ou du flashy.
  • La sonorité : Les leurres peuvent être totalement silencieux comme de véritables maracas.
  • L'animation : Elle peut être souple, coulée, lente ou au contraire très saccadée et rapide.
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