Découvrir la pêche du corégone, une pêche passionnante et atypique

La pêche du corégone ou féra © Alexandre Chevaillier

Le corégone est un poisson de la famille des salmonidés, aussi appelé fera ou lavaret selon les régions. Il vit dans les lacs profonds de l'Est de la France. Sa pêche passionnante connait un intérêt grandissant.

Pêcher le corégone depuis une embarcation

Le corégone est un joli poisson argenté de forme allongée. Il évolue profondément, généralement entre 10 et 40 m selon la saison. Il se nourrit de plancton mais aussi de larves d'insectes aquatiques, chironomes pour la majorité.

Chironome et son exuvie
Chironome et son exuvie

Sa pêche s'effectue à bord d'une embarcation. Elle consiste à lui présenter des imitations de ces petites bestioles en essayant de reproduire l'ascension dans la couche d'eau de la larve qui veut atteindre la surface pour émerger et vivre sa vie d'insecte volant. La touche est souvent très subtile, nous sommes loin des touches violentes que peut procurer un sandre en verticale. Cela se traduit ici souvent par un léger mouvement du scion.

Les nymphes utilisées pour la pêche du corégone ou lavaret
Les nymphes utilisées pour la pêche du corégone ou lavaret

Avant l'arrivée de l'électronique, il fallait s'ancrer au petit bonheur la chance. Déjà pas une mince affaire d'ancrer un bateau dans 25 m d'eau… Ensuite, il fallait utiliser une longue ligne constituée de nombreuses nymphes afin de présenter ses imitations à différentes couches d'eau. Une fois le poisson piqué impossible de le ramener à l'épuisette avec cette longue ligne et il fallait utiliser des prolongateurs de cannes bien peu pratiques.

La modernité a du bon

Désormais, on voit (à l'écran) les poissons et donc la profondeur à laquelle ils évoluent. Cela permet d'éviter ses longues lignes propices à s'emmêler. On utilise des cannes courtes, entre 1.50 et 2,30 m équipées de scions très sensibles et de couleurs vives afin de déceler la moindre touche.

On utilise toujours des lignes comportant plusieurs nymphes de petites tailles (les hameçons utilisés vont du 12 au 18) montées en potence afin de couvrir tout de même une certaine colonne d'eau (environ 2 m) mais aussi afin de pouvoir présenter des nymphes différentes (taille, couleur...) selon les émergences d'insectes de la journée et l'humeur des poissons. Cette ligne se termine par un plomb ( de 7 à 20 g selon les conditions et la profondeur).

Gambe ou ligne pour pêcher les corégones
Gambe ou ligne pour pêcher les corégones

L'action consiste, une fois les poissons repérés, à descendre (ou à monter si notre montage est plus profond) sa ligne à leur niveau. On peut alors effectuer cette légère remontée (autrement appelée pompée) afin de reproduire le trajet d'une larve rejoignant la surface de l'eau. La touche ne se ressent que très rarement de façon tactile, c'est un mouvement du scion parfois infime qui nous indiquera la prise d'une nymphe et qui déclenchera un ferrage doux et ample.

Ces poissons évoluent souvent en banc de plusieurs individus. À proximité du fond ou entre deux eaux, d'où l'intérêt de l'échosondeur.

Le sondeur, élément novateur
Le sondeur, élément novateur

Une pêche pleine de subtilités

Cette pêche comporte beaucoup de subtilités. La diversité des nymphes n'a pas de limites, la variation des animations non plus. Parfois, il faut rester immobile, parfois animer rapidement et le jeu consiste donc à trouver la meilleure combinaison et à s'adapter constamment aux comportements changeant de ces poissons fantasques.

De jolis combats
De jolis combats

Une fois le poisson piqué, un autre plaisir intervient, car ces poissons sont de valeureux combattants.

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