Souvenir de pêche / Retour d'une belle sortie au large de la pointe bretonne

Malgré la saison qui avance, du saint-pierre reste toujours présents. © Benjamin Le Provost

J'ai profité des coefficients importants des derniers jours pour faire une sortie au large de la pointe bretonne. Le but de cette sortie était de renouer avec les pêches que je pratique habituellement, car depuis plus de 2 mois j'avais consacré l'intégralité des sorties à la pêche du thon rouge.

Une zone propice par forts coefficients

C'est accompagné de deux amis, venu tout droit du nord Cotentin, que nous embarquons depuis le port de Brest au lever du jour. Une heure de navigation à vitesse de croisière nous attend pour se rendre sur la zone.

Le lever de soleil nous accompagne en sortie du goulet de Brest. Cap à l'ouest !
Le lever de soleil nous accompagne en sortie du goulet de Brest. Cap à l'ouest !

Celle-ci se trouve au large de la pointe bretonne, et est réputée pour ses forts courants et son relief sous-marin chaotique. Mais elle nous offre généralement de belles surprises par forts coefficients et ce jour-là, ils étaient de 92.

Autant dire que les dérives risquaient d'être rapides ! Tout le long de la route, nous gardons un œil attentif sur les oiseaux pour essayer de croiser une chasse de thon rouge. Nous en avons croisé 2 ou 3 mais sans réussir à piquer de poisson.

S'adapter aux conditions sur zone et changer de plan

1 heure de navigation plus tard et nous voilà sur zone. Autant dire que nous avons vite déchanté. La pétole annoncée était loin d'être présente, un bon vent de nord-ouest de 12-15 nœuds soufflait. La houle, certes longue, venait déferler sur la zone ciblée. Bref, la totale déconvenue !

Nous tentons malgré tout 1 ou 2 dérives sans succès. La dérive à 5 nœuds sur un fond très escarpé aura raison de nos leurres. Changement de zone obligatoire pour pouvoir pêcher en sécurité.

Dans de telles conditions, l'idée pour pouvoir pêcher convenablement et réduire l'impact du courant consiste à prendre le large et s'éloigner des zones de reliefs. L'option initiale de pêcher assez léger sur des secteurs allant de 15 à 25 m s'est rapidement orientée vers les pêches profondes en verticales.

Cap sur une zone que nous connaissons pour abriter du saint-pierre.

Là-bas, le courant est effectivement plus faible et la mer vraiment plus calme. Nous allons pouvoir tenter notre chance. Le saint-pierre est un poisson vivants sur des zones sablonneuses. C'est une pêche que je pratique essentiellement l'été et en septembre également. Un reportage dédié à ce magnifique poisson est disponible ici.

Après une rapide prospection au sondeur, nous localisons les boules de poissons-fourrage. Généralement les prédateurs ne sont pas loin.

L'option de prendre le large était bonne. les poissons sont présents en nombre sur zone.
L'option de prendre le large était bonne. Les poissons sont présents en nombre sur zone.

Cette pêche est vraiment simple à pratiquer dès lors que vous les avez localisés. Une remontée très lente avec un gros shad entraine des touches rapides.

Les doublés ne sont pas rares lorsque les poissons sont actifs.
Les doublés ne sont pas rares lorsque les poissons sont actifs.

Inutile de prélever plus que nécessaire. Nous changeons de zone avec pour objectif de cibler les sparidés comme le pagre ou la dorade rose.

Une nouvelle zone

L'idée était de faire plaisir à mes invités du jour en leur faisant prendre des poisons autres que ceux qu'ils ont l'habitude de pêcher. La dorade rose et le gros lieu jaune en faisaient partie.

J'avais en tête de cibler un secteur sur lequel j'avais pêché une seule fois lors d'une précédente session de prospection. J'y avais capturé quelques dorades roses de taille moyenne, mais j'étais persuadé qu'il y avait autre chose à faire. C'était donc l'occasion d'aller tenter à nouveau ce spot pour voir ce qu'il s'y cache.

Nous arrivons sur la zone un peu tard, le courant ayant déjà repris. Dommage, car j'ai remarqué que ces poissons sont surtout actifs lors de la période de l'étale.

Une belle dorade rose prise au jig Hareng de Ragot en coloris rose.
Une belle dorade rose prise au jig Hareng de Ragot en coloris rose.

Il reste quelques dorades, mais la fête sera de courte durée. Le courant se renforçant, d'autres prédateurs colonisent la zone, non pour nous déplaire !

Les lieus jaunes ont pris place. Toujours au Swat Shad de Delalande
Les lieus jaunes ont pris place. Toujours au Swat Shad de Delalande

C'est une fois de plus avec la technique dite de l'ascenseur que les prises se font. Les gros shad, remontés en linéaire, ne laissent pas insensibles les lieus jaunes.

Un dernier pour la route et il est temps de renter.
Un dernier pour la route et il est temps de rentrer .

Après une belle sortie au large, il est temps de faire route vers le port. Nous nous sommes beaucoup éloignés et ce ne sont pas moins de 40 miles qui nous attendent pour regagner le port de Brest.

Au final cette sortie qui s'annonçait mal engagée le matin, se termine très bien avec de nombreux poissons de touchés et plusieurs espèces remontées. Il aura fallu s'adapter aux conditions rencontrées sur la zone et faire preuve d'un peu de persévérance pour tirer notre épingle du jeu. Au final c'est cela qui nous anime dans la pêche, ce besoin de constamment chercher et se remettre en question pour réussir de belles sorties.

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