Québec : comprendre le comportement du maskinongé pour mieux le pêcher !

Mon premier gros maskinongé capturé au Québec. © Likid Fishing

L'aspect et le comportement du maskinongé sont très similaires au brochet. Les deux peuvent se pêcher de la même manière. Seulement, l'humeur particulière du maskinongé rend sa pêche compliquée.

Ma rencontre avec les maskinongés

Lors de mes premières sessions à la recherche du maskinongé, j'ai abordé celui-ci comme le brochet, étant donné sa ressemblance avec ce dernier. De ce fait, j'utilisais majoritairement des shads montés en texan, ce qui est une de mes techniques favorites pour le brochet dans les environnements remplis d'herbiers. Sur le maskinongé, cela fonctionne bien également, sauf que j'ai pu constater que sa réputation de suiveur n'était pas fausse et avec ce type de leurre, j'ai souvent eu des poissons qui suivaient sans attaquer. Le célèbre «  figure 8 », qui consiste à dessiner un 8 avec le scion de la canne en toute fin d'animation permet de déclencher effectivement des attaques. Cependant, avec un montage texan, elles se concrétisent rarement par un ferrage de qualité.

Maskinongé capturé à la tombée de la nuit.
Maskinongé capturé à la tombée de la nuit.

Sa réputation de suiveur

Le maskinongé a la réputation de suivre les leurres sans attaquer. Plusieurs suppositions quant à se comportement sont imaginables. Parmi elles, j'ai tendance à penser qu'il se positionne derrière sa proie pour être hors du champ de vision de celle-ci et s'en rapprocher. Ainsi, il peut l'observer et attendre le moment le plus importun pour l'attaquer. Le figure 8 semble être l'élément qui déclenche l'attaque, à croire que le poisson attend que sa proie se présente de travers pour attaquer.

Pourquoi attendre d'arriver en fin d'animation?

Quoiqu'il en soit, compte tenu de ce comportement, je pense que l'utilisation de leurres en linéaire est susceptible d'occasionner beaucoup de suivis. Comme je le disais dans le précédent article, les pêcheurs locaux pêchent principalement à la traine et à la vue du comportement du maskinongé, je n'ose pas imaginer le nombre de poissons suiveurs pour le nombre de touches. C'est d'ailleurs peut-être la raison pour laquelle la traine est si largement utilisée lorsque l'on évoque cette espèce. Cette technique permet d'augmenter la surface explorée et le nombre de poissons abordés, et parmi tous les poissons qui suivront, quelques uns finiront par attaquer. Maintenant que j'ai pu de moi-même observer ce comportement qui n'est pas une légende, il me fallait agir pour contrer ce phénomène et inciter les poissons à attaquer bien avant la sortie de l'eau du leurre. La suite, dès demain, dans un nouvel article.

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