La verticale, une technique redoutable pour pêcher les dorés jaunes du Canada !

Le doré jaune a un comportement très similaire à celui du sandre. © Likid Fishing

L'eau du fleuve Saint-Laurent est haute et marron en cette fin mars. C'est le moment ou jamais d'espérer attraper quelques beaux dorés pour le dernier jour de pêche avant la fermeture de cette espèce. Mon approche : la verticale.

Le doré jaune

Le doré jaune, ou walleye en anglais, a souvent la réputation d'être beaucoup plus petit que le sandre, son cousin européen, mais certains sujets n'ont pas grand-chose à lui envier. En effet, les dorés jaunes peuvent atteindre des tailles très respectables, on parle d'environ 95cm à 105cm dans de rares cas, ce qui fait tout de même de très beaux poissons.

Doré jaune
Doré jaune du fleuve Saint-Laurent, Québec.

Ne pas pêcher comme les autres

En France, nous avons la chance d'avoir une bonne culture de la pêche du sandre en verticale, influencée, entre autre, par les Pays-Bas. Je considère le comportement du doré similaire à celui du sandre et c'est ainsi que je le pêche au Canada. Les bateaux que je croise sur place pêchent tous de la même manière. Ils dérivent très lentement, pour ne pas dire qu'ils sont statiques, et utilisent des têtes plombées très lourdes, avec des petits leurres souples de type shad, finess ou worms. Concernant l'animation j'ai pu observer deux écoles : certains pratiquent un jigging ample et intensif, tandis que d'autres, réduisent leur animation au minimum. C'est toujours intéressant, lorsque l'on croise d'autres pêcheurs à l'étranger, d'échanger sur nos techniques. Je ne dis pas que les Québécois ne savent pas pêcher, bien au contraire, mais je pense que la méthode locale est efficace sur les petits poissons, ce qui semble être la cible de la majorité des pêcheurs. En effet, c'est une technique facile à employer et il y a des tailles mini et maxi de capture pour garder les poissons, je pense que la pêche sportive des gros n'intéresse pas grand monde ici. Ceci est peut-être la raison pour laquelle le doré jaune a cette réputation de petit poisson.

Le leurre

Non non, je n'ai pas fais de fautes dans mon sous-titre, c'est bien le leurre, où plutôt : LE leurre. Ici aussi, apporter ses leurres que l'on ne trouve pas sur place, est un avantage. Lors de ma session précédente, j'avais terminé celle-ci par le One Up Shad en 4" blanc de Sawamura, monté sur une tête plombée Fox Rage de couleur naturelle et de forme effilée pour une résistance minime lors de mes dérives, en 14 grammes.

Le one up shad, une valeur sûre pour la verticale
Le One Up Shad de Sawamura, une valeur sûre pour la verticale.

C'est ainsi que je commence cette nouvelle session et c'est également ainsi que je la termine. Enfin, pas exactement, car la seule chose qui a changé est qu'après m'être fait vider ma pochette de leurres par les dorés, j'ai du passer sur le même leurre, mais en taille de 5", avec la même réussite. Comparativement à cette précédente session, l'eau était montée d'environ 1,50 m et était passée de claire à trouble, avec une teinte qui tirait vers le marron et une visibilité réduite. Avec une telle couleur d'eau, le blanc est une couleur que j'affectionne particulièrement.

Doré noir
Doré noir, une espèce plus petite que le doré jaune.

Si j'ai bien un conseil à donner si vous voyagez, mettez à profit vos connaissances et votre matériel utilisé dans votre pays d'origine pour faire la différence sur place. Les exemples ne manquent pas, et ceci vous permettra souvent de faire de très belles pêches rapidement. Tentez l'originalité !

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