Les courants de marées
Les courants de marée favorisent généralement l'activité des poissons chasseurs, car les petits poissons fourrage ne peuvent lutter contre les mouvements marins et deviennent ainsi des proies faciles. On peut connaître bien évidemment les heures et coefficients des marées en lisant le journal local, en se procurant un calendrier des marées, à la capitainerie ou sur internet. Notez bien que la marée décale d'une heure tous les jours.
En méditerranée, il n'est pas nécessaire de se référer à la marée car elle est insignifiante. Cependant, il existe des exceptions et certains pêcheurs ne pêchent que le denti que quand la marée pousse, estimant que c'est seulement là qu'ils font preuve d'une importante activité alimentaire.
Pour d'autres poissons comme la daurade ou les morues, c'est plutôt le ralentissement du courant à l'approche de l'étale qui semble augmenter le nombre de touches. N'hésitez pas à lier connaissance avec les pêcheurs et avec les détaillants locaux qui pourront vous apporter de précieuses indications à ce sujet.
Les marées
En Atlantique, manche et mer du nord, la marée est un facteur primordial, un élément majeur dans la présence des courants, car le flux et le reflux de l'eau génère des déplacements de masse d'eau importante dont le sens et la force varient constamment. La majorité des poissons réagissent à ces mouvements de l'élément liquide en se déplaçant avec et en venant chercher la nourriture qui abonde sur la zone de l'estran.
Ces mêmes courants modèlent la côte et les fonds marins en déplaçant les bancs de sable, en créant des hauts-fonds, en érodant les roches et en déposant dans les secteurs calmes de la vase.
Autour des épaves et des rochers, les courants génèrent de nombreux remous, contre courants, des fosses et des tumulus. Les poissons empruntent donc naturellement les passages par lesquels l'eau s'écoule, y cherchant nourriture et secteurs calmes.
En méditerranée, les marées sont quasiment nulles et ont généralement une influence faible sur la pêche.
Les courants marins
Les courants marins réguliers ont une grande influence, ils comptent dans le cycle de vie des poissons tout autant que les marées, agissant sur leur reproduction comme facteur d'apport thermique. Ils représentent le support de la nourriture de base du monde marin, des alluvions ou planctons.
Ils relèvent principalement de deux natures, ceux qui longent la côte et viennent de très loin (Gulf Stream) et ceux de plus faible amplitude qui correspondent à la confluence d'une rivière, à la sortie d'un bassin ou d'un lac marin.
Les courants marins servent de repère à de nombreux poissons qui s'appuient sur eux pour leur migration entre le large et la côte selon les périodes de l'année.
Les conditions météorologiques
Les poissons réagissent également aux conditions météos. Certains, comme les maquereaux et orphies, ont besoin d'une eau plus claire qui n'est pas chargée en particules. Ils viennent à la côte quand la mer est calme.
Toutefois, la majorité des espèces côtières préfèrent une mer qui remue avec un petit coup de vent ou une mer agitée qui fait sortir les vers et les coquillages. Ceci déclenche une activité alimentaire accrue chez les poissons et leur fait perdre leur méfiance. Les touches sont alors plus franches et les appâts mieux avalés. Certains comme les bars aiment les rouleaux qui s'écrasent sur les roches pour venir chasser leur proie tels que les crabes ou crevettes qui sont délogés sous le choc.
Les morues ou dorades royales ne se soucient guère de ce qui se passe en surface et ont une activité plus régulière quelles que soient les conditions météos.
La luminosité
La luminosité joue un rôle aussi important. Si la majorité des poissons se nourrissent 24 h sur 24, certains sont diurnes et d'autres nocturnes. Le turbot par exemple ne se prend que le jour alors que le tacaud préfère la nuit ou un temps couvert.
La lune à un rôle très important la nuit. Souvent, les nuits noires sont propices aux espèces recherchant leur nourriture sur le fond tandis que la pleine lune est plus favorable aux poissons chasseurs, plus actifs entre deux eaux ou en surface.
De façon générale, les prédateurs sont plus actifs au lever du jour ou au coucher du soleil ce qui en fait d'excellents moments pour la pêche quel que soit le moment de la marée. Ceci est dû à un phénomène de réflexion de la lumière du jour à la surface de l'eau. Si le soleil est suffisamment bas, la lumière ne pénètre pas la surface de l'eau. Vue de dessous, la surface apparaît alors comme un miroir rendant plus facile pour les poissons chasseurs, comme le thon ou le bar, le repérage des poissons fourrages.
