Peu d'améliorations dans la pêche au thon

Greenpeace vient de présenter un bilan sur la composition des boites de thon des 10 plus grandes marques françaises. Contre toutes attentes, beaucoup n'ont pas joué le jeu en changeant leurs habitudes d'approvisionnement, même si un frémissement s'est fait sentir.

Une pêche au thon encore trop nocive

La plupart des thons que l'on trouve dans les boites de conserve sont encore pêchés avec des méthodes trop intensives. En résultent des thons pêchés trop jeunes et des prises annexes, comme des requins. Selon France Agrimer, en France, le marché du thon en boite représentait 561,6 millions d'euros en 2014 et 53 % des achats de conserves de poissons et crustacés.

"La responsabilité des marques est fondamentale. Elles ont le pouvoir de fixer des exigences environnementales élevées auprès de leur fournisseur et de l'industrie de la pêche, pour favoriser les méthodes de pêche les plus respectueuses et privilégier les stocks de thons en meilleure santé", souligne Hélène Bourges, chargée de campagne pour Greenpeace.

"Depuis un an, certaines marques ont agi pour améliorer leur approvisionnement et proposer aux consommateurs du thon durable. Le marché français commence à évoluer, mais ce n'est pas grâce aux marques les plus vendues, comme Petit Navire, qui refusent pour l'instant de devenir de véritables acteurs de la durabilité au sein du secteur."

Du mieux, mais encore des efforts à faire

Cette campagne, menée en 2014, par Greenpeace a donc permis à certaines marques de boîtes de thon de changer leur habitude de pêche et en incitant les opérateurs de pêche à modifier leurs pratiques pour aller vers une pêche thonière plus durable. Et proposer du thon pêcher durablement n'a aucun impact sur les prix, puisqu'en septembre 2015, le thon entier albacore au naturel pêché à la canne de la marque Super U est moins cher que le thon entier albacore au naturel de Petit Navire ou Saupiquet (9,84 euros/kg contre respectivement 11,93 euros/kg et 13,82 euros/kg).

Mais l'objectif est loin d'être atteint ! Le marché français est loin d'avoir gravi les marches nécessaires pour rejoindre les marchés dont les standards de durabilité sont les plus élevés, comme les marchés britanniques ou australiens.

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