L'Ifremer vient de rendre son rapport sur les stocks d'anchois en Atlantique Nord

Comme chaque année entre avril et mai, l'Ifremer a réalisé une étude sur le peuplement des anchois et des sardines en Atlantique nord et le bilan est plutôt positif.

L'anchois, un poisson sous surveillance

Depuis 2000, l'Ifremer a mis en place une évaluation scientifique afin de recenser la population d'anchois et de sardines dans le Golfe de Gascogne et de déterminer le "taux admissible de capture" (TAC). Des scientifiques ont embarqué sur le Thalassa, le navire océanographique de l'Ifremer et sillonné le golfe de Gascogne à la recherche des poissons. Ce programme, baptisé PELGAS, permet donc de réduire les pêches de masse en fixant des quotas et d'étudier le repeuplement des anchois en Atlantique nord. En effet, durant les années 2000, la biomasse d'anchois était en baisse avec un gouffre en 2005. Des quotas ont donc été fixés pour les pécheurs français et espagnols plafonnant la pêche à 4 000 ou 5 000 selon les années.

Etudier les anchois pour vérifier leur bonne reproduction

Pour recenser la population d'anchois, les scientifiques utilisent la technique des sondes acoustiques monofréquences, couplées à un sondeur multifréquence ainsi ils obtiennent une vision 3D des bancs de poissons. Cependant, Erwan Duhamel, chercheur à l'Ifremer explique que "ces données ne nous donnent cependant pas la structure en taille et en âge des bancs, aussi procédons nous à des chalutages".

Enfin, depuis 2007, ils collaborant également avec les chalutiers pélagiques de Saint Gilles de Croix de Vie, de la Turballe et de Guilvinec qui leur apportent des informations sur l'âge et la taille des poissons pêchés. Eléments importants sachant que l'anchois ne vit au maximum que quatre ans. "Ainsi, une année normale doit présenter une proportion de 60 à 90% de poissons d'un an, signe d'une bonne reproduction" explique Erwan Duhamel.

Par ailleurs, en plus des anchois, PELGAS étudie également les stocks de sardines, poisson non soumis à un quota et qui est, par conséquent, pêché à hauteur de 20 000 tonnes par an.

Une année prolifique pour l'anchois

Avec la prolifération de phytoplancton, aliment de base des anchois, généré par les pluies massives qui ont apporté de nombreux nutriments à la mer, les anchois ne peuvent que mieux se porter.

Dans le courant du mois de juin, le Conseil International pour l'Exploitation de la Mer (CIEM) recevra les rapports de stocks et donnera son avis aux ministres de la pêche des Etats membres de l'Union Européenne. Début juillet sera alors annoncé le quota annuel de prise.

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