L'Europe tente de stopper le gaspillage de la ressource en poissons

Réunis à Bruxelles pour trouver un accord de la dernière chance sur la pêche, les vingt-sept ministres ont finalement arraché un accord mercredi 15 mai au matin, au terme de deux journées d'un conseil des ministres européens de la pêche.

Appuyée par la commissaire María Damanáki et par la présidence irlandaise, l'Europe a signé un accord afin de limiter partiellement les rejets de poissons pêchés en mer, après de longues négociations.

Lors d'une campagne de pêche, une moyenne de 25 % des prises sans valeur commerciale est rejetée, quasi morte, par-dessus bord. Une habitude qui impacte directement sur le volume de la ressource et sur la disparition du poisson de nos mers. Selon des estimations de la Commission Européenne, 80% des stocks en Méditerranée et 47% des stocks de l'océan Atlantique sont actuellement surexploités.

Votée à la quasi-unanimité par les 27, les ministres se sont accordés pour limiter, à 5 % à terme et par an, la quantité de poissons pouvant être rejetée à la mer. L'objectif est de permettre le renouvellement naturel des stocks et la conservation des espèces. Cet accord imposerait donc aux pêcheurs une véritable sélection des prises, tant par les méthodes que par le matériel.

Depuis de nombreux mois déjà, certains syndicats de pêcheurs s'opposent à cette décision en l'état, craignant de ne pas avoir les moyens d'adapter leurs bateaux pour conserver à bord des stocks invendables.

Reste maintenant à attendre le vote du Parlement européen, sur l'ensemble des dispositions relatives à la politique commune de la pêche.

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